La peine capitale a été prononcée, hier, par le tribunal criminel d'Oran contre le nommé M. Arezki (30 ans), pour avoir porté des coups de couteaux, le 23 février de l'année dernière, à un commerçant nommé B. Seddik et à la suite desquels, ce dernier succomba 13 jours après son admission au centre hospitalo-universitaire d'Oran. C'est la même sentence qui a été réclamée par le représentant du ministère public qui, dans un accablant réquisitoire, ne cessa pas d'insister sur le guet-apens dressé par le meurtrier. Grief non porté sur l'acte d'accusation comme l'avait rappelé le président de l'audience dans sa réplique à la plaidoirie de l'avocat général. L'un des trois avocats qui constituaient la défense avait juré par tous les saints que « s'il avait détecté un petit soupçon de la culpabilité de son mandant, il ne le défendrait (sic) jamais ». « Le serment d'un avocat est un outil appréciable pour la justice dans la recherche de la vérité », disait-il dans son prélude à sa plaidoirie qui n'a finalement pas convaincu le tribunal. C'est dans une boutique de vente d'effets vestimentaires, située au milieu de l'avenue Canastel, au sortir d'Oran Est, que l'agression a été commise sur la victime qui gérait ce lieu de commerce. Le mobile n'était autre que le vol, selon la partie civile et l'avocat général qui ont rappelé que l'agresseur a été arrêté « grâce à des citoyens qui ont pu, après une course poursuite, attraper le meurtrier avec ses deux mains immaculés de sang. » Ces deux témoins réitéreront leurs témoignages à charge devant le juge. Il convient de signaler que la condamnation à mort prononcée hier par le tribunal criminel est la première sentence de cet ordre à être prononcée durant cette session criminelle.