La structure qui gère la compétition et le calendrier de championnat, émanation directe de la fédération, a la dent dure contre le RC Kouba. Le club koubéen pensait en avoir fini avec la hogra de la FAF après son intégration en première division, en novembre dernier, après plusieurs journées de championnat. C'était mal connaître le degré d'acharnement contre lui que lui vouent ceux qui ont fait le forcing pour retarder son accession et par-là même compliquer la situation au point où il serait difficile de rétablir la situation. La victime n'a pas fini de subir les assauts de son bourreau d'hier ; la preuve, le calendrier démentiel qui lui est imposé depuis son retour parmi l'élite. Entre son premier match livré contre le MC Saïda à celui face à l'ES Sétif, le RCK a livré 7 rencontres en l'espace de 32 jours. Un rapide calcul entre le nombre de parties disputées par les Vert et Blanc durant le laps de temps indiqué donne une moyenne d'un match tous les quatre jours. Pour éreinter des joueurs, il n'y a pas meilleur « remède ». Ceux qui « planifient » le calendrier du RC Kouba sont-ils conscients de leurs actes ? Ont-ils réfléchi à la santé des athlètes qu'ils exposent à tous les dangers ? Ces « responsables » du football ont-ils le droit d'assouvir leur revanche sur le RCK même au prix de tous les dangers qu'ils font courir aux joueurs koubéens ? C'est de l'irresponsabilité. Les gestionnaires du football auraient adopté le même comportement vis-à-vis des « cadors », c'est-à-dire les clubs qui choisissent les dates de leurs matches ? C'est indigne de responsables censés respecter les joueurs et les clubs sans discrimination aucune. Entre le 10 novembre, date de son premier match et le 15 janvier 2009, il se sera écoulé 61 jours au cours desquels le RCK aura disputé 14 rencontres. Une moyenne d'un match tous les quatre jours et demi. Même les plus grands clubs de la planète (Manchester United, Chelsea, Liverpool, Arsenal, Barcelone, Real Madrid, Inter Milan, Milan AC, Juventus, Bayern Munich...) ne sont pas soumis à pareil régime. Le plus dramatique, c'est que cette « planification destructrice » est mise en œuvre à ciel ouvert, sans que ses initiateurs ne soient inquiétés ou que des voix s'élèvent ici et là pour dénoncer ce crime contre le football et une atteinte à la santé des joueurs. Ainsi, malheureusement, fonctionne le football en Algérie.