Hommes-femmes, éternel duel dans notre société. Le temps et les comportements hérités d'une autre époque n'aidant pas, certaines conduites sont devenues quasi naturelles. Résultat : l'homme domine la femme et la femme dupe l'homme. De ce fait et de beaucoup d'autres, des conflits naissent au sein des couples : mensonges, disputes, manque de confiance, redisputes, infidélité, redispute et souvent divorce ! Scène : un couple en train de discourir sur ces hommes qui divorcent et se remarient parce qu'il n'y a pas eu enfantement ! Elle, dit que cela pourrait bien venir de l'homme. Lui, ne peut accepter cette idée, l'homme ne peut être stérile. Il s'agit là d'une scène de Hiya ou houa, un film de Mohamed Hilmi, dont le premier coup de manivelle a été donné, hier, au palais de la culture Moufdi Zakaria. L'histoire est celle du vieux Athmane, incarné par Mohamed Hilmi himself, qui croule sous les problèmes et qui n'arrive pas à trouver une oreille pour se confier. Seul Ahmed, une vieille connaissance, est résolu à l'aider. Sa proposition est bien simple : se confier au grand public, en devenant auteur et acteur. Lever de rideau. Car la première partie du film se déroulera dans un théâtre. Ce téléfilm, avec la grande Sonia et beaucoup d'autres acteurs, dont la production a été confiée à l'entreprise publique de télévision, signe le retour de Mohamed Hilmi sur les plateaux de tournage pour marquer ses 55 ans de carrière. Un retour qui se veut retentissant, puisque ce grand personnage du cinéma algérien s'attaque à un mal qui caractérise notre société - et beaucoup d'autres, même si c'est plus insidieux - celui de la femme, éternellement mineur, parce que indomptable par l'homme. Puisque là est le nerf de la guerre ! Pourtant, on a bien fini par le comprendre : l'homme et la femme ont été créés pour constituer une entité, le couple, sans lequel la vie n'aurait pas de sens ni d'existence d'ailleurs. Et leur incompréhension mutuelle génère bien des conséquences ! Précision de taille : toujours pour fêter ses 55 ans de carrière, Mohamed Hilmi a annoncé sa décision de se désister de tous ses droits sur toutes ses productions cinématographiques et théâtrales, ainsi que pour ses différents écrits, au profit de l'ONDA.