Le manque de praticiens spécialistes se fait cruellement sentir dans les cinq hôpitaux que compte la wilaya. Il n'existe, par exemple, aucun cardiologue dans toutes les unités de soins, et les malades doivent se rendre jusqu'à Alger et Oran pour se faire soigner. De même, on ne dénombre que deux gynécologues dans la principale maternité de l'hôpital de Chorfa, au chef-lieu de wilaya, lequel reçoit les patientes de tous les coins de la région, y compris des wilayas voisines. Les effectifs se sont rétrécis surtout depuis le départ, en mai dernier, de la mission médicale chinoise qui comprenait en son sein trois gynécologues et trois chirurgiens. Le déficit concerne aussi la chirurgie et la réanimation, dont le personnel extrêmement réduit limite les interventions et rend les évacuations presque systématiques et de façon quotidienne, notamment dans les hôpitaux de Sobha, de Ténès et de Chettia. Les établissements hospitaliers ont pourtant bénéficié de postes budgétaires au titre de l'exercice en cours, mais la désaffection, selon des spécialistes, s'expliquerait par l'absence de mesures incitatives, comme la disponibilité du logement et les rémunérations conséquentes de cette catégorie de médecins.