Nonobstant sa situation stratégique importante puisqu'elle se trouve à un jet de pierre de l'autoroute Est-Ouest et à quelques kilomètres, seulement, du chef-lieu de la wilaya de Bouira, où toutes les commodités élémentaires ne viennent pas à manquer, la zone industrielle de Sidi Khaled est, au lieu de constituer un moteur pour le développement durable de la wilaya, confinée dans une léthargie qui n'a que trop duré. En effet l'actuel wali, ayant hérité de cette situation peu envieuse, n'a pas manqué lors de sa visite effectuée dernièrement sur les lieux, d'attirer l'attention quant à la nécessité de prendre les mesures adéquates pour réhabiliter cette zone industrielle qui n'a d'industrie que le nom -à l'exception de quelques fabriques qui y sont érigées-. Après avoir constaté de visu que ce n'est pas les investisseurs qui manquent et qui n'hésitent pas à s'y implanter pour enclencher une dynamique de développement du segment industriel, le premier responsable de la wilaya avait, lors de cette visite, instruit le Calpi de lever toutes les contraintes bureaucratiques et d'accorder toutes les facilitations possibles pour accrocher l'investisseur. D'autre part, l'Urbab, cette entreprise publique chargée de la gestion de cette zone, est ainsi mise en cause. Il est ainsi reproché aux responsables de cette entreprise d'avoir tout simplement poussé les investisseurs à fuir. Aussi il est fait état d'un retard énorme accusé pour la viabilisation de cette zone dont l'étude et le suivi ont été confiés à un bureau d'étude implanté à Alger. Ne perdant pas de vue les efforts déjà consentis dans cette zone, les responsables de la wilaya n'ont pourtant pas manqué d'encourager les industriels qui ont pu générer de l'emploi et créer de la plus-value à l'image de l'entreprise Idahmanène, spécialisée dans la fabrication des fils d'attache, de l'entreprise mixte Algéro-Italienne Prefagrin y ayant installé un complexe de préfabriqué en béton et d'un complexe agroalimentaire appartenant au groupe industriel Cevital. Un autre lot est aussi réservé dans cette zone à un grand industriel chinois qui, quant à lui, se chargera de la fabrication des plaques de marbre pour les besoins du marché algérien. Notant, en définitive, que sur les 86 lots que compte cette zone industrielle, 64 sont vendus à des investisseurs ; mais, le hic, c'est que la majorité n'a rien fait depuis, pour une éventuelle exploitation. Cela est, du moins, ce qui a été relevé lors de la visite d'inspection du wali, ayant, suite à cela, instruit les responsables compétents pour mettre en demeure lesdits investisseurs afin, dit-il, de les sommer de relancer leurs projets ou, tout simplement, de rendre les clefs. Néanmoins la plupart de ces investisseurs, du moins ceux que nous avions eu à interroger, motivent ce retard dans l'exécution des travaux projetés, par des facteurs plutôt extrinsèques ; à l'image de l'absence de VRD et du gaz naturel. Est-il besoin de rappeler que le groupe Cevital avait fait des pieds et des mains pour implanter un complexe agroalimentaire et une autre fabrique pour la mise en bouteille de l'eau minérale de l'Aïnsar Averkane (source noire) dans la daïra de M'Chedallah, mais il avait buté sur le refus déguisé des autorités souvent sous l'emprise d'une certaine caste de bourgeois et de rentiers locaux pour qui l'implantation de ce promoteur ne serait, comble d'ignorance, que préjudiciable à leurs privilèges. Quant à la population de cette région, elle avait beau applaudir la venue de cet industriel qui est en mesure de résorber le chômage et de créer des richesses. Mais en vain…