Les dirigeants du Chabab Larbi Tebessi Belouizdad (CLTB) tirent la sonnette d'alarme. Ce club de football féminin fait face à de sérieux problèmes. Le plus important est, sans conteste, celui des créneaux d'entraînement, comme le souligne le président Touati : « Depuis la reprise, cet été, nous faisons face à une difficulté supplémentaire, à savoir la réduction des horaires d'entraînement qui nous est imposée par la structure qui a en charge la gestion de cet espace (terrain). Alors que l'équipe se prépare à entamer le premier championnat national de football féminin (15 janvier 2009), on se retrouve avec deux séances d'entraînement, au lieu de trois comme l'an dernier. C'est injuste dans la mesure où notre club fournit beaucoup d'efforts pour la promotion du football féminin. Il n'y a qu'au CLTB que les filles de Belouizdad peuvent s'adonner à la pratique sportive. » Pour rappel, le club compte trois équipes. Les moins de 17 ans, les moins de 23 ans et l'équipe fanion, celle qui est sur le point de s'aligner dans le premier championnat national. Sur un autre chapitre, Larbi Tebessi est un pourvoyeur de joueuses pour les différentes sélections. Trois joueuses font partie de la sélection des moins de 17 ans, trois autres sont en sélection des moins de 23 ans et quatre seniors sont régulièrement retenues en sélection A. L'une d'entre elles a inscrit le but égalisateur (1-1) contre l'Iran au mois de novembre dernier à Téhéran. L'association sportive CLTB réunit une centaine de filles venues d'horizons différents. Presque toutes les régions du pays sont représentées au sein de ce club. « C'est le charme de notre club, souligne le président Touati, qui offre aux filles la possibilité de pratiquer une discipline sportive (football) dans de bonnes conditions. Elles sont bien encadrées en tout point de vue ». La prise en charge (matérielle) est assurée pour toutes, malgré les problèmes d'ordre financier dans lesquels se débat le club. Le président Touati dit à ce sujet : « Nous n'avons perçu aucun dinar de la subvention en raison, parait-il, d'un blocage administratif au niveau de l'APC. Nous sommes en droit de nous interroger sur toutes ces entraves. Il y a comme une volonté (affichée) de nous casser », conclut notre interlocuteur.