Un nul équitable et du... grabuge. Les Belouizdadis n'ont pas été en mesure de rééditer l'exploit de la semaine dernière face à la JSK. Ils semblaient lourds, peu inspirés et pas du tout efficaces offensivement. Il est vrai qu'en face, il n'y avait pas des manchots mais une coriace équipe paciste, qui a su jouer le contre et contrecarrer les velléités du Chabab, et qu'elle serait sortie victorieuse de ce duel algérois, personne n'aurait crié au scandale sauf, peut-être, les supporters du CRB qui, en fin de partie, ont manifesté «violemment» leur colère, en reprochant la partialité de l'homme en noir, obligé de quitter le terrain sous bonne escorte. Il y a eu même des échauffourées entre joueurs des deux camps après que Laïfaoui, une fois la fin du match sifflée, après trois minutes de temps additionnel seulement, alors que lors de la contestation du penalty par les Pacistes, il y a eu près de 5 minutes d'arrêt de jeu, s'est précipité sur le gardien Mohdat et l'a agressé. Ce dernier l'a échappé belle lorsque, étendu par terre, il reçut d'innombrables coups de pieds, n'était l'intervention prompte des policiers chargés de la sécurité qui, en même temps, ont réussi à calmer les esprits et «vider» le stade sans problèmes face à une foule déchaînée. Des scènes que l'on voudrait voir bannir, qui n'honorent point le football déjà dans un piteux état. Pourtant, la partie avait débuté dans un fair-play total, où même le niveau technique était tout juste moyen, nous avions assisté à quelques phases de jeu assez intéressantes, tels le raté de Belahdar (2'), l'essai de Harkas qui mit en difficulté Mokdat (9') ou bien celui de Benatia (22') auquel répliqua Touati (10'). En seconde mi-temps, le rythme fut plus élevé et les accélérations du Chabab plus nombreuses au point où elles se transformèrent en pressing. Le PAC qui semblait jouer à l'économie et faire de la résistance, sut être plus efficace dans les contres en exploitant à bon escient les espaces laissés vides par les défenseurs belouizdadis venus prêter main forte à leurs attaquants. Et c'est ainsi qu'en deux temps, trois mouvement, Djediat, sur un retrait impeccable de Bouaïcha, n'eut aucune peine à battre de près l'infortuné N'Jeukam. Piqué dans leur amour-propre, et bien que très loin de leur forme optimale, ils peuvent passer à la vitesse supérieure pour pousser l'adversaire dans ses derniers retranchements. Ils finirent donc par avoir gain de cause, puisqu'ils obtinrent un penalty lorsque la reprise de Nahnah trouva dans sa trajectoire la main de Cheikh. Comme souligné précédemment, les gars du Paradou contestèrent la faute pendant de longues minutes et leur gardien de but, Mokdat, au lieu de garder son sang-froid, ne trouva pas mieux que d'envoyer dans les décors la balle placée au point du coup de pied de réparation. L'arbitre ne broncha pas et c'est ce qui mit la galerie belouizdadie dans tous ses états. Heureusement que Laïfaoui exécuta superbement le penalty et remit ainsi les pendules à l'heure, ce qui calma un tant soit peu les esprits surchauffés, à la 80e minute (le penalty fut sifflé à la 76e minute). Alors que l'on attendait un second but du côté du Chabab, eu égard à la pression qu'il mit pour rattraper le retard, ce fut plutôt le remuant Touati qui faillit mettre KO ses adversaires à la 83e minute en ratant in extremis le cadre alors qu'il se trouvait seul face à N'Jeukam. Cependant, il y eut tout de même une réplique des Rouge et Noir située à la 90e minute, lorsque sur une offensive rapide, Aït Ouamar, en pleine action, fut accroché par le maillot dans le carré des 16 mètres, et de nouveau l'arbitre ne broncha pas. Une attitude qui remit le feu aux poudres et avec les incidents que nous avons relatés précédemment. Encore une fois, dommage pour notre football car ni le président du PAC ni ses deux coachs n'ont échappé à la «vindicte populaire belouizdadie» puisque ces derniers ont fait l'objet d'insultes et de jets de projectiles (bouteilles d'eau minérale et autres objets non identifiés) qui, heureusement, n'ont provoqué aucun dégât corporel. Toujours est-il qu'un club qui ne maîtrise pas ses supporters, et le CRB n'est pas le seul, franchement cela fait peur.