La commune d'Ahmeur El Aïn, située à l'extrême sud-est de la wilaya de Tipaza, compte plusieurs dizaines de haouchs et douars, ainsi que deux importantes agglomérations secondaires. Les habitants de cette partie de la wilaya de Tipaza ont énormément souffert durant la décennie noire. Les hordes criminelles venant des maquis des communes limitrophes des wilayas de Blida et de Aïn Defla avaient perpétré les pires atrocités à l'encontre de centaines de familles, en plus des actes de sabotage commis au niveau des établissements publics et des exploitations agricoles. Le nord de la commune d'Ahmeur El Aïn était à la portée des criminels qui opéraient aussi dans cette zone de la Mitidja. Le douar de Hassasna fait partie de ceux qui ont été investis durant une bonne période par les groupes terroristes, obligeant les nombreux fellahs et leurs familles à fuir cette partie sud de la commune d'Ahmeur El Aïn abandonnant leurs maisons. A la suite des visites effectuées sur les lieux et des contacts entrepris avec les fellahs du douar Hassasna depuis le début de l'année 2005, la wilaya de Tipaza s'est engagée dans un programme de développement pour inciter les populations à y retourner. Dans le secteur de l'hydraulique, on a engagé la réalisation des réseaux d'alimentation en eau potable (AEP) et de l'assainissement, à la suite de la construction de 50 logements ruraux par l'Agence foncière de la wilaya. La mise en place d'un groupe scolaire de 2 classes du cycle primaire a été achevée. Il en est de même pour l'électrification du douar et des travaux de VRD. Il reste cependant le réaménagement de la route qui relie ce douar à la ville d'Ahmeur El Aïn, sur une distance d'environ 6 km. Sur ce tronçon, quelques dégradations ont été relevées, mais cela n'empêche pas la circulation des véhicules. 24 millions de centimes ont été investis au douar Hassasna dans le cadre du programme de proximité du développement rural intégré (PPDRI). Cette enveloppe allouée à cette partie rurale de la commune d'Ahmeur El Aïn a été consacrée à la plantation d'oliviers, l'attribution de ruches d'abeilles pleines, la réalisation de bassins d'eau pour l'irrigation des parcelles de terres agricoles, ainsi que l'ouverture et l'aménagement de pistes dans ce douar. Il n'en demeure pas moins qu'il reste une trentaine d'habitations incendiées et abandonnées durant les années de terrorisme. Celles-ci continuent à faire partie du décor. La wilaya de Tipaza, selon le P/APC d'Ahmeur El Aïn, a pris en charge le confortement de ces bâtisses de Hassasna. La direction des transports de la wilaya se dit pour sa part prête à accorder l'autorisation d'exploitation de la ligne Hassasna-Ahmeur El Aïn. En dépit de les tous efforts consentis pour redonner vie au douar Hassasna, les populations attendent que les autorités leur assurent la sécurité. La création d'un détachement de la garde communale au niveau de cette partie sud la commune d'Ahmeur El Aïn semble ainsi être la solution appropriée, selon un responsable des services de sécurité qui en avait fait ouvertement part au chef de l'exécutif lors d'une visite d'inspection sur les lieux. Hassasna qui a changé de « visage » attend toujours l'arrivée de ses habitants. Quant au P/APC d'Ahmeur El Ain, il souhaite que l'effort de la wilaya se poursuive pour les autres douars de la commune.