Créé en 1999, l'Etablissement Arts et Culture constitue un des opérateurs artistiques principaux au niveau de la capitale. Le bilan d'activités cumulées durant ses dix ans d'existence est dressé par son directeur Redouane Mohammedi lors d'une conférence animée lundi dernier au complexe Laâdi Flici à Alger. Dans son intervention, il a indiqué que durant une décennie de parcours, l'Etablissement Arts et Culture a initié 8626 activités culturelles. Exemple de ces activités, les rencontres littéraires au nombre de 325. Côté pièces de théâtre, one-man-shows, spectacles lyriques, il est enregistré 186 représentations. D'autres volets ont suscité l'intérêt de l'établissement. En effet, ont été organisées 447 expositions d'arts plastique, livres et artisanat. Comme ont eu lieu 888 projections cinématographiques et animées, 1892 spectacles et galas artistiques. Les initiatives prises en faveur des enfants se sont taillés la plus grande part de l'ensemble des manifestations ayant marqué la décennie d'existence de l'établissement. Ainsi, il a été organisé 4421 spectacles au profit de cette catégorie d'âge, ce qui représente un taux ce 51% de son cumul global d'activités. Redouane Mohammedi relève que son organisme est présent dans 54 communes sur les 57 que compte la wilaya d'Alger. Cela dit, explique-t-il, « au-delà des chiffres, lesquels nous exposent à verser dans l'autosatisfaction, il faut penser à émettre des propositions pour mieux promouvoir la culture de proximité au niveau de la capitale. Nous nous sommes investis en ce sens en organisant des activités dans des maisons de jeunes et centres culturels implantés dans les communes, mais nous devons poursuivre notre mission. Il y a encore beaucoup à faire ». Il constate que « dans de nombreuses communes, les responsables concernés ne s'impliquent pas dans les actions de proximité que nous menons. Pour eux, la culture n'est pas une priorité. Dans certaines localités, il n'y a pas de public. Les jeunes n'éprouvent pas le besoin de s'intéresser à la culture. Aujourd'hui, la nécessité de créer un public s'impose. Pour accomplir cette mission, les responsables de la culture à tous les niveaux doivent s'impliquer. Le mouvement associatif est à bout de souffle. Il ne réclame rien en la matière ». Concernant l'année 2009, Redouane Mohammedi annonce comme entre autres activités, la tenue d'une rencontre sur le thème « Quelle animation pour quelle ville ? ». Aussi, sont programmés des stages de formation de bibliothécaires et d'animateurs de médiathèque.