L'exiguïté du chef-lieu actuel d'Aït Yahia a conduit les responsables à réfléchir à la construction d'une nouvelle ville appelée à recevoir toutes les structures nécessaires pour un meilleur cadre de vie de ses habitants. Née du découpage administratif de 1985, la commune d'Aït Yahia n'a bénéficié, à l'époque, que du strict minimum qui lui avait permis, alors, de démarrer les services de l'état civil. Le peu de terrains domaniaux existant furent vite construits. Une vingtaine d'années plus tard, le besoin d'aérer la ville se fait plus que jamais sentir. La solution idoine réside dans un terrain spacieux d'où émergerait une cité moderne. Le POS A5 ou Taqaâts Idheballen, situé à 3 km du siège actuel de l'APC, sur la route de Mékla, semblait tout indiqué. Ce qui n'était, il y a quelques années, qu'un terrain vague, est en train de prendre les contours d'une ville. Les projets se suivent et progressivement, on a réussi, d'abord, à édifier des dizaines d'immeubles, dans le cadre des logements sociaux locatifs dont certains sont habités, depuis des années déjà. Une seconde tranche de trente-huit habitations est en voie d'achèvement alors qu'une autre vient d'être attribuée. Dans le cadre du programme initié par le président de la République, 96 locaux destinés aux jeunes seront livrés incessamment, « avant la fin de l'année », nous affirme une source, au niveau de la Slep d'Aïn El Hammam. L'état de vétusté et d'exiguïté dont souffre la mairie actuelle, un ancien hangar aménagé pour les besoins, ne trouvera sa solution qu'après le déménagement de l'APC vers le nouveau siège, en construction, à proximité de la cité d'habitation. Par ailleurs, le lycée maintes fois réclamé par les comités de villages, est en cours de réalisation. « Il serait fin prêt pour la rentrée scolaire prochaine », indique notre source. Cet établissement du secondaire doté de l'internat aura une capacité de 1300 places pédagogiques dont 300 en régime internat. Un CEM, une école primaire ainsi qu'une crèche font partie des projets qui ne tarderont pas à voir le jour au POS A5. L' « indépendance » des Aït Yahia vis-à-vis de la commune mère de l'ex-Michelet ne sera, cependant, effective qu'une fois que toutes les structures nécessaires à son autonomie seront réalisées. C'est le vœu des habitants qui, souvent, doivent se déplacer chez leurs voisins, pour des futilités. Ce qui est érigé à ce jour est loin de répondre aux besoins d'un chef-lieu appelé à répondre aux sollicitations d'une population de plus de 20 000 habitants disséminés, à travers les 48 villages de la commune. Une polyclinique, un bureau de poste convenable, une banque sont vivement souhaités par la population. En attendant, d'autres structures, pour l'encadrement de la jeunesse, ne seraient pas de trop pour qu'un jour Taqaâts Idhebballen devienne une vraie ville.