Issue du découpage administratif de 1985, Aït Yahia, à cinquante kilomètres de Tizi Ouzou, compte parmi les communes les plus démunies de la wilaya. Bien que dotée d'une nouvelle ville, avec logements et autres infrastructures d'accompagnement, elle peine toujours à décoller. A quelques encablures du chef- lieu, un terrain dénommé POS A5, suffisamment large, a été réquisitionné, pour permettre l'émergence d'une ville. Après des centaines de logements, plusieurs projets ont été inscrits pour permettre à leurs habitants d'y trouver le minimum de conditions, pour un cadre de vie agréable. Si les logements dont la plupart ont été attribués, arrivent au stade de la réception, la crèche, ou même le futur siège de la commune demeurent à l'état larvaire. Leur implantation récente, de part et d'autre du lycée, ne feront qu'étouffer un établissement qui a besoin d'espaces verts et de terrains de sport. D'ailleurs, le stade qui devait voir le jour, comme promis aux villageois d'Aït Hichem, est relégué aux calendes grecques. Les cent locaux qui devaient être réceptionnés, il y a quelques mois, attendront, finalement quelque temps, encore. Quant aux chômeurs qui les attendent depuis quatre ans, ils ne seront plus en âge d'en profiter lors de leur attribution. Les tergiversations, concernant l'implantation de certaines constructions, ont mené à un retard dont les conséquences rejaillissent sur le contribuable qui ne cesse d'espérer des changements. Pourtant lorsque le terrain et l'argent sont disponibles, la réalisation ne devrait pas être ralentie surtout lorsqu'il s'agit de structures à caractère éducatif. Ainsi, le lycée, le premier à l'échelle communale, ne sera fonctionnel que l'année prochaine alors que la population l'attendait pour cette année. Il devait résoudre les problèmes d'éloignement et de transport auxquels font face les élèves d'Aït Yahia qui se déplacent, jusqu'à Aïn El Hammam. Pourtant, cette structure du secondaire a été demandée, dans l'urgence, par l'ancienne APC, pour répondre aux besoins des élèves, plus nombreux d'année en année à être admis en première AS. Pour une commune qui manque de tout, il est impératif que la réalisation des projets ne souffre d'aucun retard pour permettre à la population d'en profiter au plus tôt et de ce fait, éviter les réévaluations et les surcoûts qu'ils ne manqueraient pas d'engendrer.