Dans la lutte contre le chômage, les institutions publiques négligent souvent les possibilités d'emploi que peut générer le secteur des arts et de la culture. Pourtant, dans de nombreux pays, y compris émergents, ce secteur emploie des milliers de personnes, des dizaines de milliers même, pour ne pas citer des exemples aussi exceptionnels que celui du cinéma indien qui nourrit, depuis la production jusqu'à la distribution, près de 13 millions de personnes ! Les industries culturelles dans notre pays ne sont pas encore véritablement constituées pour envisager des performances importantes en la matière. Pourtant, il existe des possibilités qui méritent l'intérêt. Ainsi, lors de la 2e édition du festival national du théâtre de marionnettes, tenu à Aïn Temouchent, la troupe « Le petit Théâtre de Blida » qui participait avec la pièce Enadhifa (La propre) a déclaré que sa création en 2005 s'était effectuée par un financement de la CNAC (Caisse nationale d'assurance chômage). Selon le directeur de la troupe, Halim Chanane, qui se confiait au correspondant de APS, il s'agirait de la seule micro-entreprise culturelle créée dans ce dispositif de soutien à l'emploi. Lors de la restauration de Dar Abdeltif, il avait été fait appel à deux entreprises créées dans le cadre de ANSEJ (Agence de soutien à l'emploi des jeunes) qui se sont spécialisées dans la restauration des menuiseries anciennes pour l'une et des carreaux de pavement en céramique pour l'autre. Il y a là matière à réfléchir pour mettre en place des formules adaptées aux activités artistiques.