Mettant à profit la période des vacances de fin d'année et le « congé » du calendrier international, Rabah Saâdane a fait une virée en Algérie pour revoir sa famille et recharger les accus avant de retourner au Yémen où l'attendent d'autres défis. Votre première sortie sur la scène internationale avec l'EN yéménite a été couronnée de succès. Vous attendiez-vous à un tel résultat ? Sincèrement, au début, quand j'ai eu entre les mains le contrat que je devais conclure avec ce pays, j'avais énormément d'appréhension et j'ai longtemps hésité avant de m'engager. Je précise par ailleurs que je l'ai signé en tant que directeur technique national et non comme entraîneur national. Sachez que le Yémen, footbalistiquement parlant, a un retard énorme sur tous les plans aussi bien technique, organisationnel qu'infrastructurel et cela comparativement aux autres pays du Golfe. Toutefois, la réussite d'une telle prestation, plus qu'honorable à la 17e Coupe du Golfe est due essentiellement à un regroupement permanent de l'EN durant quatre mois sans discontinuité. Aussi, il y avait la grâce de Dieu. Avez-vous tous les moyens pour vous exprimer ? Parler de moyens est relatif, il faut, me semble-t-il, souligner la confiance totale placée en moi et surtout la carte blanche que j'ai dans la prise de toutes les décisions techniques. Cela étant, il faut avouer qu'il m'a fallu beaucoup d'énergie et d'efforts pour organiser et protéger la sélection pour qu'elle puisse s'exprimer en toute plénitude en dehors et sur le terrain. Pour vous situer les moyens, je ne vous citerai qu'un seul exemple, c'est l'existence de l'unique terrain gazonné du Yémen qui se trouve à Sanaâ à 2600 m d'altitude. Pourrions-nous avoir une comparaison entre votre passage au niveau de l'EN algérienne et celui que vous vivez actuellement au Yémen ? La comparaison est qu'au niveau du football algérien, nous avons une organisation professionnelle qui permet aux différentes sélections de pouvoir travailler dans d'excellentes conditions, alors que ce n'est pas le cas au Yémen où tout est à faire, en commençant par l'organisation de la fédération. Quelle est votre appréciation sur le nouvel entraîneur national, Ali Fergani ? Avant tout, je lui souhaite plein succès dans sa difficile mission. Maintenant en ce qui concerne mon appréciation, je dirais que Ali Fergani est une personne à qui je voue beaucoup de respect et en tant qu'entraîneur il a acquis énormément d'expérience aussi bien en Algérie, au Maroc qu'en Tunisie. L'Algérie ne sera pas présente encore une fois au Mondial 2006. Votre commentaire... Bien sûr, c'est dommage, mais il ne faut pas se décourager. Il faut continuer à travailler durement avec déjà comme objectif 2010. Avez-vous reçu des offres ? La Coupe du Golfe est une compétition très médiatisée et très suivie dans les pays concernés. Il est vrai qu'après la prestation de l'EN du Yémen, joueurs comme membres du staff technique ont été très sollicités. En ce qui me concerne, j'ai été contacté par des clubs d'Arabie Saoudite, des Emirates arabes unis et du Qatar. Permettez-moi pour conclure de souhaiter mes meilleurs vœux à tous les Algériens, particulièrement tous les sportifs.