Après une brève accalmie sur le front de l'arbitrage, les contestations et réclamations ont refleuri à l'approche de la fin du parcours aller. De nouveau, la direction nationale de l'arbitrage (DNA) est sur le grill. Il faut dire que certains arbitres ne font rien pour « soulager » cette structure des critiques des clubs. Des referees qui faussent totalement l'issue d'un match sont monnaie courante en championnat. La parade choisie jusquà maintenant par la DTN (la mise au frigo) a montré ses limites. Elle n'a pas réduit la facture. Bien au contraire, elle a accentué le malaise, selon certaines sources au fait des pratiques honteuses qui alimentent ce volet. Donc, la DNA va devoir revoir sa copie et proposer autre chose que ces mises à l'écart momentanées qui n'offrent aucune assurance pour que de pareilles fautes ne se reproduisent plus et surtout que leurs auteurs soient totalement vaccinés. Les derniers épisodes qui ont alimenté cette (mauvaise) gazette n'augurent rien de bon pour l'arbitrage. Boukadjar a privé le MOConstantine d'un but que lui seul a jugé non valable (WRB-MOC), privant les visiteurs d'une réalisation nickel et faussant par là-même le résultat de la partie. Les images de la télévision ont été impitoyables pour l'homme en noir. Sa mise au frigo n'atténuera jamais les dégats qu'il a provoqués. Son collègue Abdallah et son arbitre-assistant, Karaï, ont grandement contribué à la défaite du RCK face à l'USMAnnaba (1-2). C'est écrit noir sur blanc sur le rapport du délégué, Mohamed Dehamchi, président de la Ligue de Constantine, ancien arbitre international et actuel délégué auprès de l'Union arabe de football. Le rapport de Dehamchi est sans concession. Un troisième arbitre, un international, Djaballah, est retiré « momentanément » du circuit après sa prestation lors de la rencontre NAHD-CABBA (1-2). Les Nahdistes avaient crié au scandale et dénoncé l'arbitrage de Djaballah. Les images de la télévision ont donné raison aux Husseindéens. Cela ne changera pas grand-chose au résulat final. Les membres de la DNA ont visionné les séquences en question et rejoint les Sang et Or sur l'essentiel. L'arbitre a faussé le résultat du match par ses décisions. Tout cela ajoute de l'eau au moulin de ceux qui avancent que des matches se gagnent et se perdent en dehors du terrain. Toutes ces fautes (avérées) renforcent le sentiment des « victimes d'un jour » qui font les frais d'une corruption généralisée, admise, rampante et même peut-être favorisée par certaines parties qui font de cette détestable pratique un juteux fonds de commerce où vient s'abreuver le troupeau de brebis galeuses qui pullulent et se déploient sans crainte dans le football. Mettre un arbitre au frigo après une faute grave, et surtout avérée, n'est pas la meilleure réponse. Au contraire, elle participe de la survie de cette honteuse pratique (la corruption) qui n'a plus de limites. L'arbitre auteur d'une faute caractérisée doit être définitivement retiré du circuit de l'arbitrage. C'est la réponse appropriée pour redonner à l'arbitrage algérien ses lettres de noblesse et faire honneur aux anciens qui l'ont honoré ici et sur tous les continents. La direction nationale de l'arbitrage a-t-elle la volonté de mener ce combat ?