La situation de l'arbitrage a été au centre de la conférence de presse qu'a animée Abderrahmane Bergui, ancien arbitre international et ex-membre de la direction technique nationale de l'arbitrage (DTNA) et de la commission des arbitres au sein de la Ligue nationale de football (LNF). D'emblée, il a déclaré : « L'arbitrage est dans une situation désespérée qui nécessite l'implication de tous les acteurs du football dans l'œuvre de salubrité qui doit être prononcée dans les meilleurs délais. Dénoncer, ne sert plus à rien. Il faut davantage que cela. » Le conférencier n'a eu aucune difficulté à reconnaître qu'il y a un pourrissement au niveau de ce segment important du football. « Je suis le premier à reconnaître l'impuissance de la DTNA (quand je faisais partie de cette structure) que j'avais rejointe avec l'idée de redorer le blason de l'arbitrage. Je me suis impliqué à fond, mais en fin de compte le travail fourni n'a pas été apprécié à sa juste valeur. Voilà pour quoi je suis parti », dira-t-il. Interrogé sur les raisons du malaise qui touche l'arbitrage, Abderrahmane Bergui répond : « Des dirigeants de club profitent de leur position pour "guider" le corps, avec l'aide de l'argent et la complaisance de certains. Personne ne veut bouger le petit doigt. J'ai refusé. Les arbitres ne sont pas défendus. Ils sont même victimes de la hogra. C'est la raison pour laquelle j'ai décidé de m'impliquer de nouveau à travers l'Association nationale des arbitres. » Dans la foulée, il est revenu sur la mise à l'écart de dix arbitres (la saison dernière) en lançant : « Je demande l'ouverture d'une enquête sur cette affaire. » La commission de suivi et d'évaluation n'a pas, elle aussi, échappé à sa verve. « C'est sous l'influence de parties influentes que la DTNA a été vidée de sa substance afin de permettre à ceux qui sont à l'origine de son éclatement de profiter de cette situation pour en tirer avantage en prévision de la fin de saison qui s'annonce chaude à tout point de vue. » Le feuilleton de l'arbitrage est loin d'être clos.