La condamnation honteuse de Omar Belhouchet et Salima Tlemçani par le tribunal correctionnel de Sidi M'hamed près la cour d'Alger à 3 mois de prison ferme assortie d'une amende individuelle de 50 000 DA, dans le procès opposant El Watan au « raqui » de Belcourt, a fait réagir spontanément l'opinion publique à Mila. D'aucuns parmi les avocats, enseignants, médecins et lecteurs du journal ont exprimé leur indignation face à ce qu'ils ont qualifié de « dérive judiciaire ». « C'est une aberration et un grave déni de justice, dès lors que ce verdict scandaleux a préservé les charlatans et sévi contre les professionnels de l'information », ont tonné Hassan Boukazoula et Nasreddine Lezzar, respectivement chirurgien-dentiste et avocat. Dénonçant vigoureusement le fait que le pouvoir judiciaire est en train de laisser dans l'impunité énormément de délits, ce dernier souligne que « la journaliste n'a fait que son devoir de dénonciation d'un exercice illégal de la médecine ». Mohamed Lecheheb, juriste de formation, considère, pour sa part « injuste et inique la peine retenue contre les deux mis en cause ». Lahcène Boukriaâ, médecin généraliste, trouve, quant à lui « scandaleux et révoltant le jugement rendu qui, en tout état de cause, est une première dans les annales de la justice algérienne ». Plusieurs lecteurs contactés n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère pour condamner le jugement prononcé à l'encontre des deux journalistes tout en exprimant leur entière solidarité.