Le coup d'envoi symbolique de la réalisation de la nouvelle ville de Hassi Messaoud a été donné hier matin par Chakib Khelil au lieudit Oued Meraâ, situé à 70 km de l'actuelle ville de Hassi Messaoud et 90 km du chef-lieu de la wilaya de Ouargla. Le ministre de l'Energie et des Mines y a donné le premier coup de pelle et planté le premier arbre de l'écran végétal censé doter la future ville d'un écran brise-vent et d'un écosystème oasien. A la tête d'une importante délégation ministérielle, constituée notamment du ministre des Finances, du gouverneur de la Banque d'Algérie, du PDG de Sonatrach et ses directeurs de groupements et filiales ainsi que les autorités de la wilaya de Ouargla, le ministre de l'Energie a écouté avec attention l'exposé sur les caractéristiques de la future ville qui s'étendra sur 4483 ha à la lisière de la RN3. C'est un coin du désert constitué d'un cordon dunaire à l'est du terrain et d'une surface plane. La ville sera définie par deux rocades lui conférant une forme concentrique et qui sera scindée en deux zones, l'une au nord destinée au secteur de l'énergie et l'autre au sud destinée au reste des équipements urbanistiques. Selon le schéma présenté à la délégation, la ville nouvelle de Hassi Messaoud comptera 537 équipements dont un grand siège de daïra, un îlot administratif et des services, des infrastructures, des équipements et des établissements de la direction de la jeunesse et des sports, des instituts de recherche et de formation professionnelle, tandis que la zone dédiée au secteur de l'énergie comptera, entre autres, les sièges administratifs du groupe Sonatrach et ses filiales, l'Institut algérien du pétrole ainsi que différents centres de recherche et des équipements publics d'accompagnement et de services urbains. La nouvelle ville de Hassi Messaoud comptera une importante zone d'habitation destinée à quelque 80 000 habitants sur une surface bâtie de 1 340 520 m2 avec une zone VIP de 7929 logements individuels et une zone de logements collectifs de quelque 10 446 unités auxquels Mourad Zeriati, directeur général de l'établissement de la ville nouvelle de Hassi Messaoud (EVNH) ne voudrait pas lui donner l'aspect de grands bâtiments inadaptés, selon lui, à la région mais des R2 ou R3 tout au plus. D'ailleurs, le directeur de l'EVNH qualifie le schéma de la nouvelle ville de Hassi Messaoud « de simple, gérable et réalisable en 8 ans ». Ce qui équivaudrait à un délai de réception estimé à l'an 2017 pour un coût d'environ 6 milliards de dollars. Toujours selon le premier responsable de la réalisation, un intérêt particulier a été donné au volet environnemental puisque la région est désertique quoique riche en ressources hydriques grâce à la nappe albienne, mais avec une prédominance des vents chauds d'où le lancement le 28 décembre 2008 de la bande de protection verte qui est une véritable barrière de protection contre les vents du sud et qui s'étend sur 6 km de longueur et 500 m de largeur. Le couvert végétal est constitué, quant à lui, de 70 000 unités de Tamarix, 64 000 palmiers dattiers de variétés communes ou en extinction et 4000 Washingtonia.