Reconnu coupable d'escroquerie, un ressortissant malien, B.B., a été condamné, dimanche, par la cour d'appel, à une peine de 2 années de prison ferme assortie d'une amende de 940 millions de centimes. La cour d'appel a maintenu ainsi la peine initiale prononcée par le tribunal de Seddikia. La genèse de cette affaire remonte au mois d'octobre dernier lorsque la victime, Z.N., a déposé une plainte contre le mis en cause. Selon les faits consignés dans l'arrêt de renvoi, au cours du mois d'août dernier, la victime, un taxieur clandestin, a pris le prévenu dans son véhicule pour le transporter au faubourg Ville Nouvelle. En cours de chemin, l'accusé aurait prétendu être un promoteur immobilier et être également le fils unique d'un général de l'autorité militaire malienne pour gagner sa confiance. Il lui a également laissé entendre que, grâce aux accointances dont jouit son père, il disposait de certains privilèges auprès de l'administration. Ainsi leurré, le chauffeur de taxi clandestin n'a pas hésité à lui remettre une somme d'un montant de 240 millions de centimes, dont une partie en devises étrangères et ce, pour l'acquisition d'un logement. L'escroc a évidemment disparu dans la nature jusqu'à une rencontre fortuite avec sa victime à Alger. Usant d'un autre subterfuge, il a réussi encore à lui soutirer 5 000 dinars. A la barre, le prévenu a réfuté en bloc les griefs retenus contre lui en déclarant « ne pas connaître la victime et ne l'avoir jamais rencontrée et encore moins l'avoir arnaquée ». Le président interrogea alors le prévenu sur les raisons qui l'ont poussé à ne pas faire appel après son premier jugement, tout en lui faisant remarquer que c'était le représentant du ministère public qui avait interjeté un pourvoi. L'accusé a invoqué l'ignorance au sujet du délai autorisé par loi lui permettant d'introduire un appel. « C'était trop tard lorsque je l'ai su », affirma-t-il. La victime a, pour sa part, réitéré ses déclarations formulées lors de l'enquête judiciaire. « Il m'a arnaqué, c'est lui ». Le représentant du ministère public a requis le maintien de la peine initiale prononcée en première instance par le tribunal correctionnel de Seddikia. L'avocat de la défense a plaidé non coupable.