L'année 2008 rassemble ses derniers jours avant de prendre congé. Jijel a montré cette année que malgré les épisodiques actes criminels enregistrés, les Algériens ont dépassé la peur et se résoudent à vivre leur vie, à s'offrir des vacances, des moments d'évasion. C'est l'image que l'on garde de Jijel qui, en dépit de la série d'attentats commis les mois précédents, la saison estivale a reçu un écho favorable. Ainsi, au rang des heurs, la réussite de la dernière saison estivale confirme incontestablement le retour à une vie qui l'avait longtemps caractérisée par le passé. Le grand rush de l'été 2008 marquera à jamais la population tant le fourmillement a dépassé tout entendement. Ce déferlement confirme, une fois encore, la bonne réputation de la région comme station balnéaire de choix. Une situation à laquelle la population ne semble plus aussi bien préparée après une décennie de disette, quand l'évocation même du nom de la wilaya faisait frissonner certains estivants de l'intérieur du pays. Le chef-lieu de wilaya, qui ne pouvait contenir le flot d'automobiles, s'est vite transformé en piège. Les embouteillages sont devenus le lot quotidien d'une population qui n'a pas manqué de montrer son exaspération en voyant sa paisible ville sombrer dans le chaos des grandes métropoles. Les commerçants, hôteliers et propriétaires de logements loués ont, par contre, tiré leur épingle du jeu, en s'assurant un confortable chiffre d'affaires durant cette saison estivale. Par ailleurs, l'année 2008 a été marquée par de retentissants faits terroristes. Le summum de cette folie meurtrière a été atteint avec l'assassinat à Laâdjatda (commune de Chekfa) de Abdelkader Yamani, le chef du secteur opérationnel de Jijel. La victime ne totalisait pas encore deux mois de présence dans la wilaya. Cette série d'attentats terroristes avait débuté avec l'attaque ayant ciblé le 24 février des gardes communaux à Sbet (Chekfa), qui s'est soldée par un mort et deux blessés. Le 3 mars, un agent de sécurité est tué et sept autres blessés dans l'explosion d'une bombe. Deux jours après, trois autres agents de sécurité sont assassinés à Ziama Mansouriah. Et le 16 mars, c'est un convoi militaire, qui s'était déplacé à El Aouana à l'occasion de la visite du général-major Ahcène Tafer, qui a été ciblé. Bilan : 2 morts et 17 blessés.