Les prix du pétrole ont ouvert en hausse hier (lundi) portés par une nouvelle annonce de réduction de la production et la décision prise par la Chine de renforcer ses réserves stratégiques de pétrole brut. Après l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, la Libye a annoncé hier avoir demandé aux entreprises pétrolières de réduire leur production de 270 000 barils par jour. Vendredi dernier, les prix du pétrole avaient connu une hausse après 9 séances consécutives de baisse après que les Emirats arabes unis aient annoncé leur décision de réduire leur production et de respecter ainsi la décision prise le 17 décembre dernier à Oran par l'Opep. Après la baisse de septembre de 500 000 barils par jour et celle d'octobre de 1 500 000 barils par jour, l'Opep avait décidé encore de réduire sa production de pétrole brut de 2 200 000 barils par jour à compter du 1er janvier 2009 pour stopper la chute des prix du pétrole qui avaient perdu environ près de 100 dollars par rapport à leur record de juillet 2008 à plus de 147 dollars. Cette réduction qui entre en application officiellement jeudi prochain a ainsi déjà été annoncée par trois pays. Vendredi passé, le pétrole à New York avait gagné 2,36 dollars par rapport à la clôture de jeudi à 37,71 dollars après l'annonce des Emirats arabes unis. Le brent à Londres avait, lui, gagné 1,76 dollar à 38,37 dollars. Hier lundi, la tendance haussière s'est poursuivie, favorisée par l'annonce de la Libye. A New York, le pétrole brut a ouvert à 39,45 dollars le baril, soit une hausse de 1,74 dollar par rapport au cours de clôture de vendredi. L'agression israélienne contre Ghaza a eu aussi un impact sur les prix. Mais le marché reste sensible, surtout au respect des réductions des pays de l'Opep et à la reprise de la demande. Hier vers 15h30 GMT, le light sweet crude était à 39,16 dollars le baril, soit un gain de 1,45 dollar. Tandis que le brent était à 40,14 dollars, soit un gain de 1,77 dollar le baril. Dans la journée d'hier lundi, le light sweet crude a même connu une hausse à 42,20 dollars le baril. Le niveau de réduction peut faire stabiliser le marché ; le brent, quant à lui, a eu une cotation à 43,18 dollars le baril. Avec cette reprise timide des prix, l'Opep dispose maintenant de la preuve que seule l'application de ses décisions peut éviter un effondrement des cours du pétrole.