Située à la limite nord de la commune d'Ath Laâziz, 10 km au nord de Bouira et à la lisière de celle de Draâ El Mizan, dans la wilaya de Tizi Ouzou, la localité d'Ikhedachen est plongée dans un oubli total. « Nous sommes loin de tout développement, c'est la misère qui gagne le terrain », lance un habitant, lors de notre passage dans la région. A ce titre, un citoyen de ladite localité nous a soulevé plusieurs problèmes. Ce que nous avons constaté de visu. Nos interlocuteurs ont affirmé qu'aucun projet n'a été réalisé à ce niveau, notamment en ce qui concerne le désenclavement de ce village perché sur les hauteurs du Djurdjura. « Nous vivons comme au bon vieux temps, pour cette période hivernale et au besoin, nous n'avons d'autre choix que de puiser dans les bois. La bonbonne du gaz butane continue à manquer dans les dépôts », disent-ils. D'autre part, c'est la dégradation avancée du seul chemin desservant ce village qui se pose avec acuité. Les automobilistes se plaignent de cet état de fait qui ne semble pas inquiéter outre mesure les autorités locales. Pourtant, selon nos informations, une enveloppe dépassant le milliard de centimes a été allouée dans le cadre d'un projet inscrit en 2005, et qui porte sur le bitumage de cette route. Du noir sur blanc ; le projet demeure encore à l'arrêt. D'autre part, les habitants dressent une liste interminable de problèmes auxquels ils sont confrontés quotidiennement. Pourtant, nous dira un sexagénaire, « Notre village était l'un des premiers à avoir participé à la guerre de Libération nationale, pour que nos enfants puissent vivre maintenant dans une Algérie meilleure. Mais, hélas, les pouvoirs publics ont marginalisé notre bourgade ». A l'entrée du village, c'est une piste non carrossable qui nous accueille. Les automobilistes doivent laisser leurs véhicules à plusieurs dizaines de mètres de leurs habitations. Le manque d'eau potable et d'infrastructures pour jeunes, sont par ailleurs des écueils auxquels sont confrontés ces pauvres villageois qui continuent de revendiquer le minimum.