Trois années sont passées depuis la dernière visite effectuée par le désormais ex-ministre, M. Meghlaoui. Le secteur du chemin de fer n'en finit pas de faire du surplace, par le fait que les deux liaisons ferroviaires M'sila-Bordj Bou Arréridj (BBA) et M'sila-Aïn Touta, achevées depuis belle lurette, ne sont toujours pas fonctionnelles. Ces deux lignes ferroviaires, réalisées, s'inscrivant dans le cadre du plan de développement des infrastructures ferroviaires, option Hauts-Plateaux, étaient destinées à assurer le maillage du réseau et répondre aux besoins de l'économie locale, en assurant la prestation de transport dans la région de M'sila, devenue un pôle en matière de production de matériaux de construction (cimenteries, briqueteries, production de rond à béton, unités de fabrication de carrelage…) et un pôle d'excellence en matière de maintenance d'équipements électriques et industriels, assurés par MEI, filiale de Sonelgaz. Il se trouve présentement que la wilaya de M'sila, qui est raccordée par deux liaisons ferroviaires, ne bénéficie aucunement des avantages du rail, alors qu'elle accuse un déficit chronique en matière de transport de marchandises et de carburant. Sans attendre la mise en place du système de signalisation, les deux voies peuvent être mises en exploitation pour le transport de marchandises. Pour les approvisionnements en carburant, le non-fonctionnement de la liaison ferroviaire BBA-M'sila a fait que la wilaya de M'sila vit un véritable calvaire en matière d'approvisionnement en carburant par le fait qu'elle s'approvisionne à partir de quatre sources différentes, au moment où le centre de Naftal de M'sila dispose de capacités de stockage atteignant 15 000 m3, réparties en 10 000 m3 de gasoil, 5000 m3 d'essence normal et 200 m3 de super. Autant dire que ces désagréments auraient pu être évités facilement. Signalons au passage qu'une bretelle de la voie ferrée la reliant au centre de Naftal est en phase de réalisation. La visite de Amar Tou, ministre des Transports, aujourd'hui à M'sila, aura-t-elle raison de l'inertie qui a caractérisé jusqu'à cette date le secteur du chemin de fer dans cette wilaya, dont le lancement des travaux remonte à… 1982 et coûte 16 868 millions de dinars.