Ce rendez-vous artistique, qui a réuni une pléiade d'acteurs, de comédiens et de critiques de cinéma du monde arabe et d'ailleurs, a placé, une semaine durant, la ville d'El Bahia sous les projecteurs. Un véritable challenge que la ville a su relever avec succès, au vu de la qualité de l'organisation attestée par ses hôtes et observateurs parmi les professionnels du 7e art et des nombreux journalistes dépêchés par leurs organes pour couvrir l'événement. Fidèle à sa tradition, la ville de Blaoui El Houari, Ahmed Wahbi, Abdelkader Alloula et Khaled a offert le gîte et le couvert à ses invités de marque, dont le comédien syrien Doureid Laham, le « chimiste du rire » et sa compatriote Mouna Wacef, les Egyptiens Ilham Chahine, Mahmoud Abdelaziz et Mahmoud Yacine et des artistes et réalisateurs algériens, à l'instar de Sid Ali Kouiret, Bahia Rachedi, Mohamed Lakhdar Hamina et Ahmed Rachedi. La présence des ces monstres sacrés du grand et du petit écrans a rehaussé le prestige de ce festival, inscrit désormais dans l'agenda des manifestations cinématographiques arabes, et suscité l'intérêt des professionnels des médias. Plus de 200 journalistes de chaînes satellitaires et terrestres du Monde arabe ainsi que de la presse écrite, publique et privée, spécialistes et généralistes se sont donnés rendez-vous dans la capitale de l'ouest algérien, que les téléspectateurs arabes ont découverte grâce aux « envois » quotidiens de l'armada de journalistes présents sur les lieux. Commentant la portée de cette deuxième édition arabe, Zekri Abdelghani, cadre à la cinémathèque algérienne a indiqué que cette manifestation a constitué « un éveil de la culture cinématographique en Algérie », présageant ainsi la « renaissance tant souhaitée du 7e art algérien ». M. Zekri, qui a souligné que le festival a concrétisé l'essentiel des objectifs qui lui étaient indirectement assignés, à savoir la redynamisation du marché du film arabe, a indiqué que cet événement culturel a conféré à la ville d'Oran une touche festive, à laquelle les comédiens, de par leur jovialité, leur sens de l'humour et du « contact humain » ont largement contribué. Dès l'entame officielle du festival, lors de la soirée inaugurale organisée au TR Oran Abdelkader Alloula, ces derniers, à l'instar de Mahmoud Abdelaziz et de Mouna Wacef, celle qui a déclaré avoir apprécié la politique et l'olive algériennes, obnubilée sans doute par le charme de la ville et la chaleur de l'accueil qui lui a été réservé, ont « transgressé » les contraintes protocolaires, pour aller saluer le public venu à leur rencontre. Ils ont serré des mains, signé des autographes et se sont laissés « tremper » dans les bains de foule, au grand bonheur de leur fans dont beaucoup sont venus de plusieurs régions du pays. La deuxième édition du Festival du film arabe a été marquée, selon les observateurs, par une participation de qualité de la trentaine d'affiches proposées au public. Elle a été, en outre, rehaussée par la présence de critiques de cinéma à la réputation mondialement reconnue, à l'instar de l'Egyptien Rafik Es Sabbane, dont les avis « autorisés » sont suivis attentivement par les jeunes comédiens et les journalistes de la presse écrite et audiovisuelle. Parmi les initiatives prises ou annoncées en marge de ce festival, il y a lieu de signaler celle relative à la signature du protocole d'accord entre l'ENTV et le Centre français de l'audiovisuel, ainsi que celle portant sur la coopération entre la télévision algérienne et le Centre cinématographique français.La capitale de l'ouest du pays a été par ailleurs choisie, pendant le festival, par le responsable de Euronews, pour annoncer le lancement de la version en arabe des programmes de cette chaîne européenne d'informations. En guise de gratification, la ville d'Oran, qui a su être à la hauteur de l'événement, ses salles obscures seront désormais équipées de matériels de sonorisation numérique, à la grande joie des cinéphiles qui auront ainsi l'occasion de suivre les œuvres filmiques selon les normes de la haute fidélité.