C'est dans une ambiance de liesse qu'a été inauguré cet événement marqué par des hommages rendus à quatre personnalités du monde arabe. Le «grand défi» de Hamraoui Habib Chawki n'a pas retiré ses billes, jeudi soir devant une foule enthousiaste, en délire. Le parvis du Théâtre régional d'Oran ressemblait en l'espace d'une soirée, à une artère cannoise à même d'accueillir sous le rythme du baroud et de la fantasia les invités de la deuxième édition du festival international du film arabe. C'est escortés de gardes du corps et en limousine que les artistes algériens et maghrébins arrivaient un à un, sous les applaudissements des spectateurs agglutinés derrière des barrières de sécurité. Placé sous le patronage du président de la République et sous l'égide du ministère de la Culture, cet évènement unique en son genre fera de la ville d'El Bahia le carrefour, le temps d'une semaine, des cinémas arabes. Le théâtre Abdelkader Alloula est décoré pour la circonstance aux couleurs de l'emblème national. Les comédiens et artistes internationaux ont pris leur bain de foule avant de monter les marches et surfer sur le tapis rouge. Mahmoud Abdelaziz, le célèbre acteur égyptien, véritable star qu'il est, viendra serrer la main de son public. La cérémonie d'ouverture de la seconde édition du Festival international du film arabe, est transmise en direct sur l'Entv. Elle s'ouvre sur différents tableaux reprenant des danses touarègues avec des touches maghrébines d'essence purement arabe. Après l'allocution de bienvenue du wali d'Oran, le commissaire dudit événement, HHC, introduira son discours en rendant d'abord hommage au «géant du cinéma arabe», le cinéaste égyptien Youssef Chahine malade, actuellement dans le coma. Le directeur de la télévision algérienne rappellera le contexte historique dans lequel a été choisie la date de la tenue de ce festival. Ce festival est placé, sous le signe de la commémoration, notamment du martyr Aly Maâchi, dont la date du 8 juin, célébrant l'Artiste lui est consacrée, celle du 19 juin rendant hommage à Ahmed Zabana, sans oublier la fête de l'Indépendance. HHC rappellera les 14 films courts et 12 longs métrages qui concourent pour le grand prix de l'Ahaggar d'or. Sont invités à monter sur scène ensuite le président dans la catégorie court métrage, le réalisateur tunisien Abdellatif ben Ameur, et le jury composé notamment du réalisateur libanais Gorges M.Nasser, l'Algérienne Fatma-Zohra Zamoum, ainsi que le président du jury dans la catégorie long métrage, à savoir le célèbre comédien syrien Duraid Laham et le jury composé de l'actrice égyptienne Ilham Chahine, Bahia Rachedi, Claudia Marachalian du Liban, Masaoud Amrallah Al Ali des Emirats arabes, Erfan Rachid d'Irak et Mohamed Miftah du Maroc. Le public a été invité juste après à feuilleter les pages de notre histoire cinématographique à travers un riche panorama de films algériens la Bataille d'Alger, Nahla, Omar Gatlatou, Les vacances de l'inspecteur Tahar, Bab El Oued City, Rachida, Vivantes, etc.) signé Salim Aggar. Quatre personnalités ou figures du cinéma arabe ont été honorées. D'abord la grande Mouna Ouasef qui reconnaît avoir attrapé le virus de l'héroïsme et du courage des Algériens, en citant Djamila Bouhired et en récitant une partie de l'hymne national dans une verve inégalée. Le second hommage est revenu à l'incarnation de Raâfat El Hagan, Mahmoud Abdelaziz, qui dira avoir toujours rêvé de visiter l'Algérie. Un tableau honorifique a été également offert au réalisateur algérien Ahmed Rachedi, qui finit actuellement le montage de son nouveau film Ben Boulaïd. En primeur, le public du TRO a été convié à visionner le making off de ce film historique qui augure déjà d'un succès annoncé. Enfin, un autre hommage posthume appuyé est rendu à Moustapha Akkad, le père d'Erissala et Salah El Ayoubi, en présence de sa soeur. La soirée fut clôturée en grande pompe par le retour du ballet de l'Onci qui donnera un aperçu de la danse tindie. Ainsi fut déclarée solennellement l'ouverture de cette fête cinématographique qui prendra son envol dans toute sa splendeur, à l'hôtel Sheraton, et se poursuivra dans les différentes salles se cinéma pour s'achever le 3 juillet prochain, assurément, en apothéose.