« Adrar peut devenir un pôle culturel très important et ceci va dans le sens où Adrar, avec toute sa richesse dans le patrimoine, dans son architecture, son mode de vie et sa philosophie de vie, peut donner beaucoup de nouveautés, d'idées, de sujets d'amour ». Le Palmier d'Or », pour une valeur de 10 millions de centimes, a été décerné à l'association « Afak » de Batna, à la tombée de rideau des journées nationales du théâtre organisées pour la première fois par l'association culturelle des arts dramatiques d'Adrar durant la dernière semaine de décembre. Cette manifestation, qui a été hébergée par la maison de la culture, s'est déroulée dans une atmosphère très joviale et chaleureuse avec 130 participants. Selon les experts, le niveau technique de ces représentations serait tout juste moyen. A ce titre, M. Abdelkader BELKELOUI, auteur, comédien, artiste au théâtre Aek ALLOULA d'Oran, nous dira : « Mis à part 2 ou 3 spectacles qui ont eu un exploit assez élevé, les autres ont eu un niveau tout juste moyen, car les troupes les plus huppées ont décliné leur participation pour des raisons financières ». Cependant pour ce qui est du théâtre algérien, son avis reste tout à fait différent : « Le théâtre algérien, actuellement, va bien dans la mesure où il y une dynamique terrible de création, ces 3 ou 4 dernières années, sur le plan professionnel. Une moyenne de quarante spectacles ont été financés par la tutelle et je considère que c'est un nombre assez conséquent… » En ce qui concerne son appréciation sur ces journées, il affirma : « Tout d'abord, le public a été exceptionnel, je n'ai jamais remarqué autant de présence des spectateurs dans les journées théâtrales comme celle d'Adrar… C'est un défi qu'Adrar aujourd'hui accueille sa première manifestation qui s'intitule « Journées Nationales du Théâtre », c'est une manifestation très importante dans la mesure où elle s'organise dans le Sud de l'Algérie. Je dirai qu'Adrar peut devenir un pôle culturel très important et ceci va dans le sens où Adrar, avec toute sa richesse dans le patrimoine, dans son architecture, son mode de vie et sa philosophie de vie, peut donner beaucoup de nouveautés, d'idées, de sujets d'amour, d'humanisme et de légendes, etc., au théâtre algérien. » Cependant, il a eu une pensée particulière pour les 2 troupes locales, celle de « Fen Erroukh » et de « Fen El Khachaba », où il dira : « Je suis vraiment ébahi par le niveau qu'ont atteint ces deux jeunes troupes… ». Par ailleurs, c'est avec la pièce de « Tayha » (la chute) que Afak de Batna a remporté le 1er prix du spectacle complet. Le prix de la meilleure tentative de réalisation a été attribué à Ibrahim Djabella de la coopérative de « L'Art 2, la rue » de Blida pour la pièce « Soumoud Edakira » (résistance de la mémoire). Djamel Bensabeur, réalisateur TV et du théâtre, commissaire du festival national du théâtre amateur de Mostaganem, de l'association « El Ichara », a raflé le prix du texte pour la pièce « Errahla » (Le voyage). Le prix de la scénographie est revenu à Saïd Missoum de la troupe « Anouar » de Témouchent pour le spectacle « Les larmes de l'Aube ». La meilleure interprétation masculine pour Yahiaoui Bilal de Beraki. Le prix de l'actrice prometteuse, à Wassila Laredj de Blida. Le prix du jury a été décerné à la troupe « Enoussour » de Tindouf. Le prix d'hommage est revenu à la troupe « Cléopâtre » d'Oran pour le spectacle « Ouine Rana » (où sommes-nous ?) et enfin le prix du public a été attribué à Hamamouche Hamid de Beraki.