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Evolution du conflit : les scénarios possibles
Enjeux électoraux, politique américaine et orientations arabes
Publié dans El Watan le 04 - 01 - 2009

Alors que l'offensive israélienne sur la bande de Ghaza entre dans sa deuxième semaine, les chars israéliens entraient hier en territoire palestinien et Khaled Mechaal, le chef du Hamas, a prévenu qu'un « sombre destin » attendait Israël s'il mettait les pieds à Ghaza.
Rien ne semble pouvoir stopper la surenchère de menaces entre les deux camps. Comment la situation peut-elle évoluer ? Comment les candidats aux élections législatives israéliennes de février vont-ils tirer profit de la crise ? Faut-il attendre une réaction militaire de l'Iran ou une attaque du Hezbollah ? Quelles sont les nouvelles contraintes pour Barack Obama ? Décodage géopolitique du conflit.
Elections israéliennes : victoire pour « les plus faucons d'entre les faucons »
La nécessité pour chacun des candidats aux élections anticipées de février de montrer, comme le souligne Mikaïl Barah, chercheur spécialisé sur le Moyen-Orient à l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS), « qu'il est à même de contenir la situation dans les Territoires palestiniens s'il venait à être élu », cache mal la faiblesse d'objectifs voués à l'échec. « L'objectif affiché, qui était de mettre fin aux attaques de roquettes, n'a pas été atteint si bien qu'ils sont obligés d'envisager une intervention terrestre », note Yahia Zoubir, professeur de relations internationales à l'université Euromed à Marseille. « Vouloir éliminer des roquettes artisanales que l'on peut cacher un peu partout est de toute manière irréaliste », ajoute Karim Emile Bitar, chercheur associé à l'IRIS. « Quant à l'autre objectif, qui consiste à restaurer un pouvoir de dissuasion écorné, il n'est pas quantifiable. Benyamin Netanyahu, Tzipi Livni et Ehud Barak oublient une autre loi d'airain de politique israélienne énoncée par l'universitaire de Harvard Nadav Safran, qui est “la loi des conséquences inattendues”. » En d'autres termes, personne ne peut prédire ce que va provoquer cette guerre à Ghaza. « Ariel Sharon, lorsqu'il a manigancé l'invasion israélienne du Liban en 1982 ne s'attendait certainement pas à ce que cette invasion donne naissance au Hezbollah, nous rappelle le chercheur. Un mouvement islamiste de guérilla autrement plus redoutable que les milices du Fatah qu'Israël voulait alors éradiquer. » « S'ils n'avaient pas la mémoire aussi courte, ils se souviendraient qu'en 1996, c'était également à l'approche d'un important scrutin que Shimon Peres, animé en grande partie par des raisons électoralistes et voulant montrer sa "fermeté", avait déclenché l'opération Raisins de la colère, une violente offensive contre le Liban qui s'est conclue dans le bain de sang du camp de réfugiés des Nations unies, le premier carnage de Cana. » « Shimon Peres avait alors perdu les élections de justesse (80 000 voix). Il y avait dans les urnes 120 000 bulletins blancs venant de la gauche, des gens qui auraient d'ordinaire voté pour Peres mais qui ont préféré voter blanc pour montrer leur indignation suite à la sanglante expédition libanaise… Le scénario le plus plausible reste toutefois que les élections soient remportées par le plus faucon d'entre les faucons. »
Fatah/Hamas : probable retour à un gouvernement d'union
Les politologues sont d'accord pour dire que si les frappes israéliennes vont amoindrir les capacités militaires du Hamas, ces dégâts matériels et humains resteront bien inférieurs aux pertes politiques qu'accuse déjà le Fatah. « La victoire "morale" revient déjà au Hamas, constate Yahia Zoubir, le seul à résister à l'occupant, contrairement au Fatah, de plus en plus discrédité, qui apparaît clairement aligné avec les pays occidentaux et Israël, presque "collaborateur" aux yeux des Palestiniens qui l'ont accusé d'avoir trahi la cause palestinienne, après des déclarations horribles selon lesquelles si on en est là aujourd'hui, c'est à cause du Hamas. » Karim Emile Bitar renchérit : « Mahmoud Abbas a avalé beaucoup de couleuvres au nom du processus de paix et s'il a favorisé le dialogue, il n'a pas réussi à endiguer la colonisation qui met en péril la construction d'un Etat palestinien viable. A terme, j'imagine un retour à un gouvernement d'union nationale imposé par les Américains et les pays arabes. On voit mal comment des élections pourraient se tenir. Les Palestiniens ont le sentiment d'avoir été punis pour avoir voté pour le Hamas et les législatives de 2006 ont montré les limites de l'exportation du modèle démocratique au Proche-Orient. Chacun devra donc faire des concessions jusqu'à ce que la crise se résolve. »
Politique américaine : un coup très dur pour Barack Obama
Parmi les « perdants » de ce conflit, Mikaïl Barah inscrit entre autres « les Américains, toujours aussi partisans de méthodes sécuritaires faisant fi du politique ; les Européens, inertes mais que l'on suppose quelque peu gênés de voir les Israéliens répondre de la sorte au renforcement des relations israélo-européennes décidé et annoncé il y a un mois et le Conseil de sécurité de l'ONU, capable tout au plus, une fois encore, de l'adoption de résolutions non contraignantes ». Et c'est sans doute à Barack Obama qu'est attribué le numéro d'équilibriste le plus difficile. « Beaucoup, en Israël, ne verraient pas d'un mauvais œil que le nouveau Président soit contraint de rester fidèle à la politique traditionnelle des Etats-Unis, affirme un soutien inconditionnel à Israël et perde, de ce fait, le capital sympathie acquis pendant sa campagne », analyse Karim Emile Bitar. Il ne sera pas le seul dans cette épreuve : Hillary Clinton devra aussi se trouver un rôle à mi-chemin entre celui d'ancienne Première dame (favorable à la création d'un Etat palestinien) et celui d'ancienne présidentiable (favorable au mur de sécurité en Cisjordanie). « Quant à l'Union européenne, il lui sera très difficile de trouver une position unie, estime le chercheur. Les pays de l'Est, alignés sur la politique
Moyen-Orient : un poker de négociations dont dépendra la paix
Les équilibres fragiles au Moyen-Orient devraient en grande partie dépendre des négociations entre l'Iran et les Etats-Unis. « Téhéran compte beaucoup sur un marchandage avec la nouvelle administration Obama, duquel doit émerger un modus vivendi non seulement sur le dossier nucléaire mais aussi sur la question libanaise et palestinienne », explique Karim Emile Bitar. « L'Iran n'a donc pas intérêt à envenimer les choses en motivant une action militaire au nom de son soutien à la cause palestinienne. » De leur côté, les Israéliens savent qu'ils ont intérêt à couper les ailes du Hamas de sorte que l'Iran n'ait pas à s'en servir pour régler ses comptes. « La Syrie se pose des questions quant à l'avenir des négociations de paix qui se sont ouvertes avec Israël. Elles étaient jusqu'à aujourd'hui indirectes, par l'intermédiaire de la Turquie, mais le président syrien avait déjà déclaré qu'il était prêt à entamer des négociations directes. Ce qui est aujourd'hui remis en cause. » Au Liban, dans un climat de trêve politique fragile, les élections législatives du printemps devraient assurer un minimum de « paix civile ».


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