Un trésor historique est caché à l'entrée sud de la commune côtière de Ténès. Il s'agit du « Vieux Ténès », l'ancienne ville qui fut bâtie en l'an 262 de l'Hégire (875-876) et qui abrite des monuments millénaires d'une valeur inestimable, comme la célèbre mosquée de Sid Maïza qui est, dit-on, l'une des plus anciennes d'Afrique du Nord. Elle compte aussi deux autres mosquées anciennes ainsi que le rempart « Bab El Bahr » qui donne sur la mer. Cette cité, à l'architecture typiquement arabo-musulmane, est occupée par des habitants qui n'ont cessé d'appeler à la restauration et la préservation de ce riche patrimoine. Les services de l'archéologie de la wilaya ont procédé, ces dernières années, à des travaux du genre au niveau, notamment, des trois mosquées, mais cela reste insuffisant aux yeux des Ténésiens. Il faut, d'après eux, construire un ensemble intégré qui puisse répondre à cette exigence, tout en assurant un fonctionnement normal de la cité. Le projet de classement de cette ville en site historique tarde à voir le jour, tout comme l'opération de réhabilitation et de sauvegarde de tout l'espace avec ses anciennes habitations dont certaines menacent de tomber en ruine. Pour beaucoup, le « Vieux Ténès » aurait pu constituer un pôle touristique s'il avait suscité l'attention et l'intérêt des pouvoirs publics quant à sa mise en valeur et son exploitation à cette fin.