Cette installation s'est déroulée en présence de Abdelaziz Belkhadem et de Bouguerra Soltani, ainsi que des responsables de plusieurs départements ministériels, dont ceux de la Défense, de l'Intérieur, de la Justice, des Finances, des P et T et des Affaires étrangères. Aucune date n'a cependant été arrêtée par le Premier ministre qui a seulement tenu à rappeler que le scrutin est prévu pour le printemps prochain. « La directive présidentielle portant mise sur pied de cette commission procède de la volonté du chef de l'Etat de veiller à ce que soient réunies les conditions requises pour la bonne organisation, la transparence et la régularité de la prochaine élection », a déclaré M. Ouyahia. Le Premier ministre a également levé hier toute ambiguïté sur la présence d'observateurs étrangers pour la surveillance de l'élection présidentielle. Cette demande a finalement été acceptée puisque le premier magistrat du pays a demandé au gouvernement d'entreprendre les démarches pour sa concrétisation. Il s'agit là d'une revendication chère à Saïd Sadi, patron du RCD, qui avait conditionné sa participation à cette élection par la présence d'observateurs étrangers. Une condition néanmoins qualifiée il y a peu d'« insultante » par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni. Le ministre des Affaires étrangères a, apprend-on, déjà engagé la procédure, consistant à solliciter les premiers responsables de quatre organisations internationales et régionales, dont l'Algérie est membre, à savoir l'ONU, la Ligue arabe, l'Organisation de la conférence islamique ainsi que l'Union africaine, pour l'envoi de leurs observateurs à l'occasion de la prochaine élection présidentielle. M. Ouyahia n'a pas omis de préciser que la commission qu'il dirigera aura, quant à elle, le devoir de coordination. Il a affirmé, dans ce contexte, que cette commission nationale bénéficie d'une longue tradition, puisqu'il s'agit d'un cadre qui a déjà eu à prendre en charge la préparation et l'organisation de près de dix consultations pluralistes, dont trois élections présidentielles, autant de législatives et trois élections locales. « C'est un fait reconnu plusieurs fois par les observateurs et les médias étrangers », a fait remarquer Ahmed Ouyahia. Par ailleurs, a-t-il rappelé, ladite commission tiendra plusieurs séances de travail de sorte à veiller à la bonne prise en charge des préparatifs et à rendre compte régulièrement au chef de l'Etat. A noter qu'en attendant la convocation du corps électoral par décret présidentiel dans les 60 jours précédant la date du scrutin, cette commission a consacré sa première session à sa propre structuration et à la prise des premières mesures opérationnelles. A ce titre, il a été procédé à la création de cinq sous-commissions : celle chargée des opérations de préparation et d'organisation des élections impliquant les collectivités locales, qui sera présidée par le ministre de l'Intérieur ; une autre chargée des opérations de préparation et d'organisation des élections, relevant de l'autorité judiciaire ; une troisième chargée de l'organisation de la sécurité des élections, qui sera dirigée par Y. Zerhouni, la quatrième sera chargée du séjour des observateurs internationaux qui sera présidée par le secrétaire général du ministère de l'Intérieur et, enfin, la dernière chargée de la promotion et de la couverture médiatique des élections qui sera présidée par le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la communication. En outre, il a été institué un comité ad hoc présidé par le ministre des Finances, chargé du financement, de la préparation et de l'organisation de l'élection, sachant que les crédits requis pour l'opération ont été inclus dans la loi de Finances pour l'année 2009. Les candidats à la candidature pourront incessamment obtenir les formulaires de collecte de signatures d'électeurs ou d'élus, contre dépôt d'une déclaration d'intention auprès du ministère de l'Intérieur.