Les élèves du cycle primaire continuent, depuis des années, à grelotter de froid dans les classes, aux premières heures de la matinée, en cette période hivernale. Les parents d'élèves de guerre lasse ne protestent plus contre cette situation. Le problème revient chaque année, mais aucune solution ne semble être jusqu'ici en vue pour mettre fin au calvaire de ces élèves. L'horaire officiel en décalage par rapport au temps universel aggrave en hiver la situation de ces enfants scolarisés, obligés de prendre le chemin de l'école à 7 heures du matin (6 heures GMT), dans le noir pour braver le froid glacial du Sud. Le plus grave, confie un directeur d'établissement, c'est que la majorité des soixante écoles du cycle primaire fréquentées par plus de 20 000 élèves de la commune du chef-lieu de wilaya ne sont pas équipées d'appareils de chauffage ou sont pour la plupart défectueux car fonctionnant à base de mazout et nécessitant un entretien permanent. Repas froids Paradoxalement, relève notre interlocuteur, ces élèves grelottent de froid à l'intérieur des classes alors que la conduite de gaz de ville, souligne ce responsable révolté et qui a tenu à garder l'anonymat, passe à une dizaine de mètres de son école. « Des promesses de raccordement au gaz de ville ont été faites il y a deux années, mais en vain », indique-t-il encore. Mais le comble de sa colère reste les repas froids servis aux élèves par l'écrasante majorité des établissements du cycle primaire en dépit des notes et des assurances données par le premier responsable de l'Education à la veille de la rentrée scolaire 2008-2009. « Plusieurs écoles sont encore dépourvues d'équipements de cuisine, et pourtant ce ne sont pas les crédits qui manquent mais la volonté d'équiper ces établissements en matériels de cuisine pour servir des repas chauds aux élèves, à l'instar des wilayas du Nord du pays », a fait savoir notre interlocuteur, exaspéré par cette situation.