Le président du Venezuela, Hugo Chavez, estime qu'il « devait » rester encore « au moins » dix ans au pouvoir et a indiqué qu'il se considérait comme « candidat potentiel » à la présidentielle de 2012, fin de son théoriquement ultime mandat. « En mettant en perspective les 10 dernières années et mettant en perspective l'avenir, je le dis sans complexe aucun : ‘‘Je crois que je dois rester encore au moins 10 ans à la tête du gouvernement vénézuélien'' », a déclaré M. Chavez dans une allocation télévisée, destinée à promouvoir un amendement constitutionnel devant autoriser un nombre illimité de mandats présidentiels. « Je ne peux pas dire que je suis déjà candidat pour 2012, mais, oui, je peux dire que si l'amendement est adopté, considérez-moi comme candidat potentiel à la présidence pour 2012, parce que je sens que ce n'est réellement pas le moment pour moi de me retirer », a-t-il ajouté. Le Parlement, dominé par la majorité de M. Chavez, a commencé mi-décembre à débattre de cette proposition d'amendement à la Constitution de 1999, destiné à permettre à M. Chavez de briguer un nombre indéfini de mandats pour poursuivre sa « révolution bolivarienne ». La Constitution actuelle interdit au chef de l'Etat de briguer un troisième mandat et par conséquent, M. Chavez, réélu en 2006, devrait céder le pouvoir en 2012, si la Constitution n'est pas modifiée. Sur proposition du chef de l'Etat, les parlementaires doivent étendre la proposition d'amendement à tous les mandats d'élus, c'est-à-dire des gouverneurs, des maires, des députés et des conseillers. L'abolition de la limitation du nombre de mandats présidentiels était l'un des principaux points d'une proposition de réforme constitutionnelle présentée par M. Chavez en 2007 et rejetée par référendum.