Une voie pour combattre le cancer du sein Des chercheurs américains ont annoncé avoir découvert un gène jouant un rôle-clé dans la propagation du cancer du sein, rendant aussi les tumeurs résistantes aux chimiothérapies. Actif chez 30 à 40% des patientes, ce gène, appelé « Metadherin » ou MTDH, est situé dans une petite région du chromosome humain et paraît crucial pour que le cancer fasse des métastases en aidant les cellules cancéreuses à s'attacher fermement aux vaisseaux sanguins d'autres organes du corps, selon les chercheurs. Ce gène rend également les tumeurs plus aptes à résister aux puissants traitements de chimiothérapie utilisés pour détruire les cellules cancéreuses. L'identification du mécanisme génétique jouant un rôle important dans les métastases du cancer du sein pourrait ouvrir la voie au développement de nouveaux traitements capables de neutraliser l'activité de ce gène et de réduire la mortalité. « Neutraliser ce gène chez les patientes atteintes d'un cancer du sein permettra d'atteindre simultanément deux objectifs importants : réduire à la fois le risque de récurrence de la tumeur et sa dissémination dans les autres organes », a souligné dans un communiqué Yibin Kang, professeur adjoint de biologie moléculaire à l'université de Princeton (New Jersey, est), le principal auteur de cette recherche. « Ce sont cliniquement les deux principales raisons pour lesquelles les patientes atteintes d'un cancer du sein meurent de la maladie », a ajouté ce chercheur dont les travaux paraissent dans le journal Cancer Cell daté du 6 janvier. Selon Michael Reiss, directeur du programme de recherche sur le cancer du sein au Cancer Institute du New Jersey, un des co-auteurs de l'étude, cette découverte donne une vraie chance de mettre au point un médicament capable de neutraliser le mécanisme de métastases du cancer. Prévention de l'HTA : Moins de sodium, plus de potassium Trop de chlorure de sodium – ce que nous appelons du sel – dans l'organisme, c'est augmenter le risque d'hypertension artérielle (HTA). Cela, vous le savez. Mais le fait d'avoir des apports insuffisants en potassium peut également être dommageable. Ce dernier contribue, en effet, à équilibrer la concentration du sodium dans les cellules. Une étude américaine met en avant le rôle d'un gène qui gouvernerait ce phénomène. Une équipe américaine a passé en revue les dossiers médicaux de 3300 patients. Les résultats confirment le lien direct entre une faible concentration de potassium dans les urines, et le développement d'une hypertension artérielle. Les auteurs ont même isolé un gène qui serait impliqué d'une manière ou d'une autre dans ce mécanisme. Nous avons bien constaté la présence de ce gène, indiquent-ils, mais sans connaître encore son rôle exact. Ces recherches, encore fondamentales, pourraient à terme déboucher sur de nouveaux traitements. La prévention de l'HTA passant par un rapport sodium/potassium optimal dans l'organisme, il est important de réduire notre consommation de sel. Mais d'assurer en même temps des apports en potassium suffisants. Une protéine contre le diabète Une voie nouvelle est peut-être en train de s'ouvrir dans la prise en charge du diabète, celle de l'apeline. Cette protéine participerait à la régulation du taux de sucre dans l'organisme, comme l'insuline et les incrétines qui elles sont des hormones produites par notre corps. Les découvreurs de l'apeline sont des chercheurs français dirigés par Philippe Valet de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (unité INSERM 858 à Toulouse). L'insuline, on le sait, est la clé qui permet de faire pénétrer le sucre dans nos cellules. Chez les diabétiques, les mécanismes mis en jeu par cette hormone sont détériorés, entraînant l'apparition d'un diabète. Or l'équipe de Philippe Valet révèle que nos cellules sont dotées d'une autre voie permettant d'assimiler ce sucre, celle de l'apeline. « En temps normal, cette voie n'assure qu'une faible part de l'intégration du sucre », précisent les auteurs. Mais son rôle prendrait de l'importance dans le cas du diabète de type II. « Des tests chez la souris ont prouvé qu'une fois activée, l'apeline était capable d'améliorer la régulation du taux de sucre dans le sang. Cet effet s'exercerait par une voie totalement différente de celles ouvertes par l'action de l'insuline et des incrétines. » Il s'agit là évidemment de recherche fondamentale. nouvelles études devront à présent vérifier l'action de l'apeline chez l'homme.