Originaire du village de Béchar, dans la commune d'Iferhounène, wilaya de Tizi Ouzou, Ounissa Aït Abdeslam a été sacrée Miss Kabylie 2009, à l'issue d'un concours de beauté qui a eu lieu, jeudi dernier, à la salle de spectacles de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Ainsi donc, dans une ambiance conviviale, mais surtout familiale et devant une assistance nombreuse, la nouvelle ambassadrice du Djurdjura a été élue parmi les dix-sept candidates en lice, dont deux concurrentes ont réussi à décrocher les seconde et troisième loges du podium. Il s'agit, en fait, de Siham Boulila et Dalila Djabali, qui ont été désignées première et deuxième dauphines du concours. A peine élue nouvelle reine de la Kabylie, Ounissa Aït Abdeslam a déclaré, très émue : « Je suis très heureuse aujourd'hui d'avoir arraché la première place de ce concours. Je dédie cette consécration à ma famille, mes amies et tous mes proches ainsi qu'aux organisateurs de l'édition Miss Kabylie », dira cette lycéenne de 19 printemps. Notons également que cette quatrième édition de Miss Kabylie, organisée à l'initiative de l'agence Ray May communication, a été rehaussée, entre autres, par la présence de MM. Mohamed Ikherbane, Mohamed Belhadj, El Hadi Ould Ali et Saïd Lakhdari, respectivement premier responsable de l'APW, P/APC de Tizi Ouzou, directeur de la culture et député de la région. « On est là pour aider ce genre d'initiatives qui visent à mettre en place un trait d'union entre la modernité et les traditions ancestrales de la Kabylie », a estimé M. Ikherbane. Cet événement a suscité un engouement particulier, comme l'a souligné aussi Mourad Aït Ahmed, responsable du comité d'organisation qui a préparé la manifestation aux côtés de Mme Feriel. « Il suffit de regarder autour de nous pour voir que ce concours est organisé dans la plupart des pays du monde, quels que soient leurs us et coutumes ou la religion pratiquée. Ce concours présente à l'évidence une universalité certaine. La richesse de notre culture, l'habileté de nos artisans et la beauté de nos femmes sont pour nous ce que nous avons de plus précieux. Admirez ces jeunes filles aux superbes robes hautes en couleur, aux visages rayonnants et aux allures de princesses. Elles sont nos meilleures ambassadrices. Elles délivrent le message du rêve et de l'espoir, et donnent de nous la meilleure image que nous puissions offrir au monde », a-t-il laissé entendre. « Notre objectif est d'organiser ce rendez-vous chaque année et à l'occasion de Yennayer, journée ouvrable du calendrier berbère. Cette année, la présélection était très rigoureuse. Car, nous avons revu un peu les critères et les modalités de participation. Mais il y a quand même des candidates de différentes régions de Kabylie. L'organisation de Miss Kabylie est une réussite remarquable puisque nous avons pu relever un défi, celui de surmonter plusieurs tabous. Nous remercions tous ceux qui ont participé de près ou de loin à l'organisation de cette édition, notamment nos partenaires et sponsors », a ajouté Mme Feriel qui a annoncé que la prochaine édition sera organisée dans une salle plus spacieuse, à Béjaïa ou à Alger. Apres une minute de silence à la mémoire des victimes des raids israéliens sur Ghaza ainsi qu'une pensée aux martyrs du printemps noir et du chantre de la chanson kabyle Matoub Lounès, la fête a donc commencé, comme à l'accoutumée, avec des airs de musique, histoire de gratifier les présents de quelques mélodies de la chanson rythmée comme les tubes de certaines coqueluches de la nouvelle génération, à l'image de Mohamed Allaoua et Moumouh. S'en est suivi le ballet Djaouhara de la danse folklorique et le monologue de l'humoriste Amar Colombo, et ce, avant le début du défilé des candidates qui ont, tour à tour et chacune à sa manière, essayé de subjuguer les membres du jury. Ce fut donc un grand moment de suspense dans la salle jusqu'à la fin du concours. Miss Kabylie 2009 bénéficiera d'un voyage au Maroc. Enfin, il est utile de rappeler, par ailleurs, que Sara Boubrit a été élue Miss Kabylie 2008, tandis qu'Imane Tamani a décroché le même prix en 2006.