Le dispositif ANGEM, l'un des trois programmes lancés par le gouvernement pour enrayer le chômage, semble toujours pâtir de l'implication des banques, toujours aussi réticentes à accompagner les jeunes dans leur quête de monter de petits projets. Les chiffres annoncés par le responsable régional de l'ANGEM, qui englobe les wilayas de Relizane, Ain Defla, Chlef, Saida, Tissemsilt et Tiaret, traduisent le fossé qui existe entre les discours lénifiants et les dures réalités du terrain. S'agissant de Tiaret, M. Ahmed Khodja Chadli, invité du forum de la presse, a fait savoir que sur 2980 demandes introduites pour les projets ne dépassant pas les 400 000 dinars, seuls 61 projets ont pu être financés. Auparavant, il a fallu, pour les services concernés, procéder à l'éligibilité de certains d'entre eux (2567 demandes), déposer auprès des banques 1719 demandes, soustraire certains pour se voir notifier en bout de course seulement 480. Une déperdition qui n'encourage même pas les plus téméraires d'entre les jeunes qui y souscrivent. L'invité du jour, s'agissant des projets financés, a expliqué que 40% concernent les activités liées aux services, 25% pour le secteur de l'artisanat et 35% pour l'agriculture. Le plus cocasse reste aussi ce chiffre avancé concernant la prise en charge des harraga par le gouvernement à travers le ministre de la Solidarité nationale. On apprendra, à ce titre, que sur les 45 dossiers déposés et ayant tous bénéficié de l'attestation d'éligibilité, il y eut 27 accords bancaires mais seuls deux projets ont pu être financés.