Ce sont plus de 42 000 prêts qui ont été accordés en trois années depuis la mise en œuvre du programme de microcrédit en Algérie. Ces prêts ont été destinés en grande partie à l'achat de matières premières. Tel est le chiffre qui a été donné hier par le directeur général de l'Agence nationale de gestion de microcrédit (Angem), lors d'un regroupement bilan, organisé au siège du ministère de la Solidarité nationale, et placé sous le thème « Evaluation des réalisations et perspectives de développement ». Lors de son intervention, le ministre de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès, donnera, pour sa part, le chiffre de 42 971 prêts accordés depuis l'introduction de cet instrument en 2004, précisant que « 60% des bénéficiaires sont des femmes ». M. Oud Abbès juge ce bilan d'« éminemment positif ». « Ces projets ont montré leur efficacité », estimera le ministre qui, après avoir été interrogé, ignore le montant global de ces crédits. Fidèle à ses défis, le premier responsable de la solidarité s'engage déjà à élever le nombre des microcrédits au profit des jeunes promoteurs à plus de 100 000 avant fin 2008. Un pari difficile au vu des lenteurs dans le traitement des dossiers des postulants et l'octroi des crédits par les banques. Lui-même reconnaît que l'étude de certains dossiers au niveau des banques a « dépassé deux ans ». De même que le directeur général de l'Angem qui n'a pas caché lui aussi que l'implication des banques pour financer des projets reste toujours timide. Le ministre a également annoncé l'augmentation du nombre des cellules d'accompagnement des bénéficiaires du dispositif de l'agence qui passera de 250 à 500 cellules. Il a par ailleurs annoncé la livraison de 90 000 locaux sur 154 000 programmés pour la fin 2008 dans le cadre du programme « 100 locaux par commune ». M. Ould Abbès a indiqué dans ce contexte que « la superficie des locaux a été augmentée, en réponse aux doléances des bénéficiaires, de 20 à 80 m2 ». Il précisera que ces locaux commerciaux seront loués à un prix symbolique allant de 1000 à 1500 DA au profit des bénéficiaires. Les locaux deviendront après 5 ans propriété des bénéficiaires, à condition qu'ils ne soient pas revendus, a-t-il encore ajouté. Mais il n'est pas sans rappeler que cette opération, destinée à relancer l'activité dans les communes d'Algérie, a failli à un moment donné s'essouffler en raison du manque de transparence sur les critères d'attribution des locaux.