Le ministre de la Solidarité nationale, M. Djamel Ould Abbès, en visite de travail à Naâma, a souligné mercredi que le nombre de cellules d'accompagnement des bénéficiaires du dispositif de l'Agence nationale de gestion des micro-crédits (Angem) sera porté d'ici la fin 2008 à "près de 500", en sus de la disponibilité de "plus de 100.000 locaux" dans le cadre du programme des 100 locaux par commune.Le ministre a rappelé que le ministère s'attelle à mettre en place 100.000 micro-crédits avant la fin de l'année au profit de jeunes promoteurs dans le cadre du dispositif de l'Angem, ce qui contribuera, a-t-il répété, à "la fixation collective de près de 150.000 familles à faibles revenus"Considérée plus comme une action sociale de solidarité et de soutien aux populations les plus vulnérables plutôt qu'un mécanisme de lutte contre le chômage, l'Agence nationale de gestion du micro-crédit, Angem, a fait récemment son bilan à travers un regroupement national de ses cadres. Une rencontre qui vise à faire l'évaluation et les réalisations de l'Agence depuis son démarrage mais aussi à identifier les dysfonctionnements relevés et proposer les correctifs adéquats. Le ministre de la Solidarité, M. Djamel Ouled Abbès, qui a ouvert les travaux de ce regroupement, s'est déclaré très satisfait des résultats enregistrés par l'Agence en matière de bilan chiffré, mais aussi par les efforts gigantesques qui ont été consentis par les gestionnaires du dispositif dans le souci de réaliser un impact hautement plus significatif et une meilleure maîtrise du dispositif. En l'espace de trois années d'existence, l'Angem a réussi à accorder plus de 42.000 prêts destinés en grande partie à l'achat de matières premières. Rappelons que le micro-crédit est un prêt de petit volume, destiné pour les projets dont le coût varie entre 50.000 et 400.000 DA, remboursable sur une période de 12 à 60 mois, pour l'acquisition de petits matériels et matières premières de démarrage.42.980 prêts ont été accordés, dont 70% des crédits ont servi à la création de petites affaires dans l'industrie, le BTPH et l'agriculture. 65% des bénéficiaires de ces prêts sont des femmes, généralement des mères au foyer. Les responsables de l'Angem ambitionnent d'atteindre à la fin 2008, le bilan de 100.000 prêts accordés.Au bout de cinq années, les bénéficiaires deviendront propriétaires de ces locaux. Par ailleurs, le ministre invite les responsables de l'Angem à accompagner les 100.000 prêts programmés pour l'année en cours par la mise en place de 500 cellules de proximité et de suivi, à travers les 48 wilayas. Le nombre de ces cellules est actuellement de 250. En abordant les difficultés qui retardent quelque peu le bon fonctionnement du dispositif, le problème des banques, qui restent toujours timides pour financier les projets, refait systématiquement surface. Le ministre de la Solidarité assure que la circulaire signée récemment par le chef du gouvernement concernant la frilosité des banques à financer le micro-crédit fera certainement changer la situation. La circulaire en question exhorte les directeurs des banques publiques à ne pas dépasser le délai de trois mois pour l'examen de tout dossier de crédit. En plus de ces problèmes bancaires, le dispositif du micro-crédit rencontre certaines contraintes liées essentiellement à l'inadaptation de certaines procédures à la réalité du terrain. Des dysfonctionnements relevés dans la gestion du dispositif au niveau des différentes régions du pays. Ce regroupement des cadres et gestionnaires de l'Angem tend justement à identifier ces dysfonctionnements et apporter des éclairages sur les correctifs qui s'imposent.