Ce qui s'apparentait à une simple fuite dans le pipeline, survenue il y a quinze jours de cela, au lieu-dit Atis Gouadhour, à la sortie Est de Béni Mansour, est en train d'inquiéter sérieusement les propriétaires des quatre puits contaminés. Bien plus que cela, d'aucuns s'interrogent sur les répercussions de cette fuite, maîtrisée d'ailleurs, sur la nappe phréatique de la région. Même si les lieux des forages sont relativement loin en aval de l'Amarigh (à environs 6 Km du lieu), cela demeure un sérieux problème. Ce qui pourrait conjecturer que la fuite serait une véritable mare souterraine est le fait que le pompage, par des agents de la Sonatrach, des quatre puits infiltrés par l'or noir, dure depuis 15 jours sans que cela ne présage la fin de cette intervention « un peu » longue aux yeux des propriétaire terriens. « Cela dénote que la fuite dans l'oléoduc aurait au moins deux mois. Chaque jour, la Sonatrach pompe le pétrole sans parvenir à tout emporter. Cela va durer jusqu'à quand ? » s'interroge le propriétaire d'un puits qui se dit très préoccupé par cette situation, d'autant plus que les puits contaminés demeurent une menace sérieuse pour les habitations alentours, du moment que ces « puits de pétrole » ne sont pas sécurisés afin d'éviter toute explosion et tout embrasement. Ce qui inquiète, par dessus tout, les habitants de ce lieu, c'est les oliveraies qui se trouvent au dessus de la nappe phréatique infiltrée par le pétrole. Les regards sont braqués vers ces arbres étant donné que leur absorption du pétrole est synonyme d'une mort certaine. Les propriétaires ne comptent pas rester les bras croisés mais demanderont, selon leur dires, des indemnisations à la Sonatrach après cette fuite aux risques sérieux.