Le groupe public Cosider, spécialisé dans le bâtiment et les travaux publics, compte diversifier ses activités en investissant dans les secteurs de l'agriculture et des énergies renouvelables, a annoncé lundi à Alger son PDG, Lakhdar Rekhroukh, cité par l'agence APS. «Le groupe se doit de se projeter dans l'avenir pour assurer sa pérennité en investissant d'autres créneaux proches de ses activités traditionnelles afin de maintenir ses performances économiques et son objectif de création d'emplois», a déclaré M. Rekhroukh lors d'une rencontre consacrée à la présentation du bilan de Cosider. Dans le secteur agricole, le groupe vient de créer sa nouvelle filiale Agrico, spécialisée dans le développement des activités agricoles, telles que les céréales, l'aliment du bétail et l'oléiculture. Des concessions de 17 000 hectares de terrain dans la wilaya de Khenchela sont en cours de préparation sur la base d'études d'aménagement et d'opportunités de mise en valeur de l'exploitation menées par le bureau d'études public Bneder. D'autres concessions de parcelles sont en cours de négociations au niveau des wilayas d'El Oued, Biskra et d'Adrar. Selon Lakhdar Rekhroukh, le groupe ambitionne d'atteindre à terme une superficie de 100 000 à 150 000 ha dédiés à l'activité agricole avec des productions variées de céréales, d'olives et ses dérivés, d'aliment du bétail, d'élevage et de production de lait. En 2017, Cosider avait bénéficié en outre, suite au redéploiement des fermes agricoles pilotes décidé par le Conseil des participations de l'Etat, d'une participation à hauteur de 70% dans la société Cazda, filiale du groupe Agrolog, qui possède une ferme à Biskra d'une superficie de 8000 ha. Inscrit dans le cadre d'un partenariat, ce projet prévoit également la mise à disposition de deux autres fermes dans les régions de Laghouat et Djelfa. S'agissant du secteur des énergies renouvelables, Cosider envisage d'engager des investissements afin de «contribuer activement au programme mis en place par le gouvernement pour développer la production des énergies propres», a souligné le PDG du groupe, sans fournir de plus amples détails. Par ailleurs, Lakhdar Rekhroukh a évoqué l'ambition du groupe de se positionner sur le marché international, notamment en Afrique : «Nous considérons aussi que le capital expérience acquis et le potentiel de moyens investi nous augurent des perspectives à inscrire au-delà de nos frontières. Il y a de grands espaces à conquérir, notamment en Afrique subsaharienne et au Maghreb.» Et d'ajouter : «Nous sommes une entité économique et, demain, le travail à l'international comptera probablement parmi les principales sources de revenus en devises pour notre pays.» A ce titre, le PDG du groupe Cosider a demandé aux autorités de mettre en place des procédures et des supports appropriés afin de couvrir les entreprises publiques pour ce type d'interventions. En 2017, le groupe public Cosider a réalisé un chiffre d'affaires de 171 milliards de dinars, en hausse de 5% par apport à celui de l'année précédente qui s'était établi à 163 milliards. Le chiffre d'affaires a atteint 110% des prévisions du groupe pour l'année 2017. Son bénéfice net est, quant à lui, de 25 milliards de dinars avec une contribution de 8,8 milliards aux recettes fiscales. La plan de charge du groupe a avoisiné les 425 milliards à fin 2017, ce qui correspond à 30 mois d'activité.