Alors que l'armée israélienne massacre la population de Ghaza depuis plus de deux semaines, les médias occidentaux entretiennent encore le mythe d'un Etat hébreu démocratique. Ce n'est pas surprenant tant il est avéré que ces médias sont contrôlés par le lobby sioniste. Pas au point tout de même de détourner les yeux d'une extermination planifiée des Palestiniens qui met Israël au même niveau que les nazis. Ce qui se passe à Ghaza s'apparente à bien des égards à une solution finale. Le meurtre systématique d'enfants, de femmes et de vieillards rappelle des faits dont la conscience universelle avait des raisons de croire qu'ils ne se reproduiraient plus. Quelle conscience humaine ne serait pas révulsée à la seule évocation des horreurs de la Seconde Guerre mondiale ? Les enfants de Ghaza étaient-ils voués à la fatalité d'un autre holocauste qui va disqualifier aux yeux de toute l'humanité la mémoire des victimes du IIIe Reich allemand. Les leaders d'opinion, en Europe et aux Etats-Unis, ont le devoir moral et éthique de mettre Israël devant la démesure obstinée de vouloir avoir raison tout le temps et contre tout le monde. Cette fois-ci, même ceux qui s'alignent aveuglément sur les positions idéologiques de l'Etat hébreu ne peuvent occulter qu'Israël commet à Ghaza des crimes contre l'humanité qui doivent exposer leurs auteurs aux poursuites du Tribunal pénal international. Tout autre Etat qu'Israël, pour les mêmes faits, se serait attiré la vindicte des Etats-Unis et de l'Europe avec en prime une intervention armée. Après quinze jours de bombardements intensifs, l'armée israélienne est manifestement en échec car ses frappes n'ont en aucun cas réduit la volonté de résistance des Palestiniens. Mais c'est une défaite que l'Etat hébreu ne veut pas reconnaître car elle fait voler en éclats sa prétendue suprématie militaire. C'est une répétition de l'agression de 2006 contre le Sud-Liban. Il convient d'observer que l'arsenal militaire d'Israël ne le garantit ni d'une victoire militaire ni d'un avantage psychologique contre la résistance palestinienne. C'est l'effet totalement inverse qui va se produire, pas seulement en Palestine, mais dans le monde entier où la vraie nature d'Israël apparaît au grand jour. C'est aujourd'hui un exercice de basse propagande que de vouloir encore présenter Israël comme le parangon des vertus démocratiques au moment où l'Etat sioniste pratique l'extermination des Ghazaouis à coups de missiles et d'armes supposées interdites par les conventions internationales. A Ghaza, comme hier au Liban, l'armée israélienne tire sur les ambulances, mais aussi sur les médecins et sur les journalistes. Plus personne ne pourra accorder le moindre crédit aux propos démagogiques des thuriféraires qui viennent, sur les télévisions occidentales, vendre l'image d'un Israël environné d'ennemis féroces et déterminés à sa perte. Ce n'est plus vrai depuis quelques années et cela l'est encore moins en 2009. En fait, le vrai ennemi d'Israël c'est finalement Israël et son enfermement dans une logique d'assiègement d'un autre temps. Pour l'Etat hébreu, l'histoire a commencé et s'est arrêtée en 1948. Depuis cette date, bien des choses ont changé sauf l'animosité d'Israël envers les Palestiniens auxquels est proposée la paix des cimetières.