Les vols dans les chantiers de CITIC-CRCC (entreprise chinoise chargée des travaux autoroutiers) à Lakhdaria et à Bouderbala ont pris une telle ampleur ces derniers mois que les responsables chinois ne savent plus à quel saint se vouer pour s'en prémunir. Les voleurs, qui opèrent toujours de nuit, ont une prédilection pour le rond à béton, le bois, les tronçonneuses, les démarreurs et les alternateurs des engins, qu'ils arrivent à écouler facilement. Selon une source au fait de ce qui se passe dans les chantiers chinois, ces vols récurrents sont « le fruit d'une revanche ». Priée d'être plus explicite, notre source dira : « Des employés ont été recrutés moyennant rétribution, d'autres sont mal payés. Alors, tout ce beau monde s'est entendu pour arrondir ses fins de mois par le vol. » D'autres sources proches de CITIC affirment que beaucoup de vols sont aussi l'œuvre de gens étrangers aux chantiers mais qui ont des complicités avec les gardiens de nuit. A chaque vol, les responsables chinois déposent une plainte à la gendarmerie, mais sans résultat, les gendarmes exigeant des preuves ou le voleur lui-même, pris en flagrant délit par les gardiens. Au fait, il est à se demander pourquoi les Chinois ne veulent pas confier la sécurité de leurs chantiers aux sociétés de gardiennage ? Les mauvaises langues disent que les responsables de CITIC-CRCC ne sont pas près de donner des salaires de 30 à 40 000 DA pour des gardiens de nuit. Ils la veulent « grosse et pas chère », comme dit un dicton bien de chez nous.