Le constructeur automobile français PSA (Peugeot-Citroën) a dénoncé hier «les allégations et les rumeurs invraisemblables» ayant entouré l'affaire du blocage d'un terrain à Oran destiné à abriter un projet de montage automobile. «Le terrain destiné au projet de PSA a été affecté de manière régulière (....) Tout a été fait de manière conforme. Je m'étonne qu'une individualité puisse faire dérailler un processus engagé depuis deux ans», a affirmé Jean-Christophe Quémard, Directeur de la zone Afrique et Moyen-Orient de PSA, lors d'une conférence de presse organisée au siège de Peugeot-Algérie. Fin avril, un agriculteur à El Hamoul près d'Oran avait dénoncé l'expropriation de ses terres agricoles pour l'implantation de la future usine algérienne de Peugeot. «Cette agitation est le résultat d'une personne alors que 18 agriculteurs ont accepté les conditions d'indemnisation», a commenté Jean-Christophe Quémard en estimant qu'il «y a des gens qui ont intérêt» à ce que ce projet automobile n'aboutisse pas. Le groupe français attend toujours de bénéficier d'un permis de construire pour lancer le chantier. Ce haut responsable du constructeur automobile français a rappelé que ce projet de réalisation de l'usine du groupe PSA a bénéficié d'un soutien politique et diplomatique des deux pays. «Le projet a obtenu un soutien politique très fort. Le protocole d'accord avait été signé en présence des ministres des deux pays (...) Nous sommes toujours en contact avec le ministre de l'Industrie qui nous soutient aussi», a fait savoir le Directeur de la zone Afrique et Moyen-Orient de PSA. Après deux ans de négociations, le groupe automobile français PSA avait signé à Alger en 2017 un accord avec trois entreprises algériennes – Condor Electronics, Palpa Pro et l'Entreprise nationale de production de machines-outils (PMO) – afin de produire des véhicules sur place. L'investissement total est de l'ordre de 100 millions d'euros pour la coentreprise, détenue à 49% par PSA. Les 51% restants sont répartis entre trois sociétés algériennes. Quelque 75 000 véhicules des marques Peugeot et Citroën devraient sortir chaque année des chaînes de montage. Le site devrait permettre dans un premier temps la création d'un millier d'emplois directs et de nombreux emplois indirects en Algérie. «J'ai une confiance totale que le gouvernement qui nous soutient va faire dénouer cette situation (...) Nous sommes déterminés à réussir ce projet. Il faut que les choses aillent vite», a insisté Jean-Christophe Quémard.