«Un seul agriculteur sur les 19 agriculteurs concernés par l'expropriation, a refusé de céder son terrain où sera implantée l'unité de PSA.» Le constructeur automobile français(PSA) n'a toujours pas son permis de construction pour entamer les travaux de son usine de montage prévue à Oued Tlélat(Oran). Le directeur Moyen-Orient et Afrique (Mena) du groupe PSA (Peugeot-Citroën), Jean-Christophe Quemard, a soutenu que «tout a été fait de manière réglementaire jusque-là. Mais je m'étonne qu'un individu puisse faire dérailler une procédure engagée depuis deux ans. C'est un sujet d'étonnement d'autant plus que, les intéressés, les agriculteurs et les personnes vivant autour du terrain, sont favorables au projet. En plus, nous avons le soutien du gouvernement». Ce responsable s'exprimait à l'occasion d'une conférence de presse tenue avant-hier au siège de la marque au Lion à Oued Smar (Alger). A titre de rappel un seul agriculteur sur les 19 concernés par l'expropriation, a refusé de céder son terrain où sera implantée l'unité de PSA. Par conséquent, le permis de construire «est bloqué», a-t-on indiqué. Pour l'heure, «aucun document attestant que la décision d'octroi du terrain a été annulée», a-t-il affirmé. Pour Jean-Christophe Quemard: «Il y a des parties qui ont intérêt à ce que le projet oranais de son groupe soit bloqué... les choses ne se passent pas bien». Malgré cette mésaventure, Jean-Christophe Quemard ne désespère pas de faire aboutir le projet de son groupe en Algérie. «On est prêt une fois de plus et nous avons la volonté de faire aboutir le projet et produire des véhicules ici», a-t-il assuré. «La marque au Lion dispose d'un réseau étoffé de pas moins de 42 concessionnaires en Algérie», est-il rappelé. Cette détermination s'appuie également sur «l'insistance d'un grand nombre de clients de Peugeot à voir l'usine de Peugeot -Citroën sortir de l'eau», souligne-t-on encore. A cela s'ajoute le soutien du gouvernement algérien pour l'usine de son groupe. «J'ai confiance totale que le ministère de l'Industrie et le gouvernement vont finir par dénouer cette situation parce qu'elle est un peu étonnante», a-t-il indiqué. Cette confiance est dictée par le respect de toutes les procédures par le groupe PSA depuis 2016, mais aussi par le soutien politique très fort et diplomatique dont a bénéficié le projet de l'usine de montage, a-t-il relevé. Par ailleurs il souhaite que «les choses aillent vite».Enfin, Jean-Christophe Quemard a renouvelé la détermination du groupe PSA à mener à bon port le projet de l'usine de montage dans la région oranaise et sa confiance en le gouvernement algérien de le faire aboutir.