Le Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD), d'Idriss Mouley Chentouf, appelle l'Armée nationale populaire (ANP) à intervenir pour mettre fin à la crise multiforme que vit le pays. Dans une déclaration de son bureau national, le PLD estime que dans la situation actuelle, seule l'armée est capable de mettre en marche une feuille de route pour une véritable transition démocratique. Pour le PLD, «les partis politiques, tous bords confondus, sont totalement discrédités et déchus. Ils ont définitivement perdu la confiance du peuple». Pour la formation de Mouley Chentouf, cette même classe politique ne pourra pas transformer le formidable mouvement de grogne sociale en dynamique organisée et concertée. «Elle sera incapable d'accompagner cette mobilisation en symbiose avec le peuple, de l'éclairer et d'imprimer la bonne direction politique au combat», affirme ce parti, pour lequel «il est salutaire de s'appuyer sur l'unique force républicaine organisée du pays, l'ANP pour jeter les bases d'une transition nationale et pacifique». Cette transition reste ainsi, pour le PLD, comme «l'unique voie menant à l'édification d'une nouvelle République par la mise en synergie de toutes les forces patriotiques, démocratiques et modernes de l'Algérie». Pour le PLD, c'est une démarche urgence car «le mécontentement de la population est profond». «Qu'il s'agisse de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de l'Economie ou de l'Agriculture, tous ces secteurs sont impactés par un marasme généralisé. Le système ne semble pas prendre toute la mesure du malaise national. Même les milliers de patriotes qui ont pourtant contribué à sauver le pays les armes à la main de la déferlante islamiste en jugulant son bras armé pendant ces 2 dernières décennies, ont été abandonnés à leur triste sort et dépouillés de leurs droits : les soins médicaux ne sont pas pris en charge à la hauteur des besoins et les pensions n'ont pas été valorisées bien que le pouvoir d'achat soit particulièrement agressé par la chute vertigineuse du dinar», relève ce parti qui regrette l'attitude du pouvoir qui, au lieu de préconiser le dialogue et de prôner l'ouverture aux travailleurs par la négociation et la concertation, préfère «recourir au langage musclé du bâton». «Ce n'est ni en écrasant dans le sang la manifestation des médecins résidents comme ce fut le cas à l'hôpital Mustapha Pacha d'Alger en janvier dernier, ni en vendant le ‘‘paradis'' de l'Ansej aux jeunes que se dénouera la crise qui secoue le pays et que se consolidera le contrat social. Bien au contraire», avertit cette formation politique.