L'Algérie à l'épreuve de la colonisation de peuplement, paru aux éditions L'Harmattan, relate l'histoire de la colonisation de peuplement en Algérie qui a partout provoqué le désordre comme solution à un «enchevêtrement de problèmes insolubles», affirme l'auteur, Hosni Kitouni. Selon lui, et contrairement à ce que l'historiographie dominante nous a habitués à lire, la colonisation ne fut pas l'édification d'un ordre nouveau, promesse pour les Algériens de bienfaits, de progrès et de civilisation. Entreprise de «remplacement d'une "espèce" d'hommes par une autre "espèce" d'hommes», elle a pris pour cible toutes les formes de résistance matérielle, humaine, culturelle, religieuse qui pouvaient entraver sa marche. En se limitant à la période 1830-1900, Kitouni a voulu insister sur l'ampleur des désastres auxquels ont abouti 70 années de guerre, de dépossessions et de fiscalité prédatrice. Trois causes de chaos absolu d'où sont sortis, toujours selon l'auteur, «colons» et «indigènes», deux peuples irréconciliables constitutifs d'une impossible société nourrie de violence, de racisme et d'exclusion politique. Extrait de la lettre de Saint-Arnaud «Alors je fais hermétiquement boucher toutes les issues et je fais un vaste cimetière. La terre couvrira à jamais les cadavres de ces fanatiques. Personne n'est descendu dans les cavernes ; personne… que moi ne sait qu'il y a là dessous cinq cents brigands qui n'égorgeront plus les Français. Un rapport confidentiel a tout dit au maréchal, simplement, sans poésie terrible ni images.»