La majorité des cas enregistrés sont dus à la consommation de repas, gâteaux, pâtisseries, viande blanche (poulet et poisson), lait et ses dérivés, viande hachée, cachir et œufs impropres à la consommation. Cinquante-sept personnes ont été victimes d'une intoxication alimentaire au cours du premier semestre de l'année 2018, en raison de la consommation de denrées périssables, dont les règles d'hygiène, du froid et de stockage n'ont pas été respectées, a-t-on appris auprès du chef de service prévention à la direction de la santé de la wilaya d'Alger (DSP). Au cours du premier semestre de cette année, 57 cas d'intoxication alimentaire collective ont été enregistrés dans plusieurs restaurants et fast-foods, dont 38 personnes intoxiquées, entre les mois d'avril et mai derniers, et transférées vers différentes structures sanitaires pour recevoir les soins nécessaires et éviter d'éventuelles complications, a indiqué le docteur Aittouares Boudjemaâ, précisant qu'aucun cas de décès n'a été déploré. La majorité des cas enregistrés sont dus à la consommation de repas, gâteaux et pâtisseries impropres à la consommation, viande blanche (poulet et poisson), lait et ses dérivés, viande hachée, cachir, œufs et autres produits préparés au niveau de restaurants ou de fast-foods non conformes aux normes sanitaires, a-t-il précisé, soulignant que la DSP d'Alger avait pris les mesures indispensables à l'établissement de procès-verbaux (PV) à l'encontre des personnes responsables de ces cas d'intoxication, allant jusqu'à fermeture, et ce, en vue de protéger le consommateur contre de tels dépassements. Il a indiqué, à ce propos, que ces chiffres «ne reflètent pas la réalité», d'autant que les cas enregistrés sont des intoxications collectives déclarées, dont les victimes se déplacent au niveau des centres sanitaires dès l'apparition des symptômes chez deux ou trois personnes ayant consommé le même plat durant les fêtes ou dans des restaurants collectifs des établissements éducatifs ou universitaires, relevant que de nombreux cas individuels «recourent à l'automédication et ne consultent un médecin qu'en cas de complications». Le responsable a, par ailleurs, mis en garde contre une augmentation des intoxications durant la saison estivale, marquée par une hausse du mercure, la multiplication des fêtes et par l'apparition de vendeurs ambulants sur les plages. Il a cité le programme de prévention contre les intoxications alimentaires tracé par la wilaya pour la saison estivale, à travers notamment les actions sur le terrain des équipes de contrôle de la qualité des produits alimentaires au niveau des fast-foods et des restaurants, ainsi qu'au niveau des campings d'été. L'interlocuteur a mis l'accent sur la nécessité de respecter la température et la chaîne du froid pour chaque aliment, cuit ou cru, le stockage selon les normes en vigueur, outre l'hygiène des cuisines, des ustensiles et de la tenue des travailleurs et des chefs cuisiniers qui sont tenus de porter des gants, au cas où leurs mains présentent des plaies et des maladies susceptibles de causer des intoxications qui menacent la santé des consommateurs. Les symptômes liés aux intoxications alimentaires se manifestent par des troubles digestifs, des vomissements, des douleurs abdominales, des diarrhées aiguës, ainsi que par des troubles neurologiques pouvant conduire à la paralysie, à la dyspnée, voire au décès, a rappelé le même responsable, qui exhorte les personnes présentant ces symptômes à s'adresser impérativement aux services des urgences au niveau des hôpitaux ou à la clinique la plus proche de leur lieu de résidence, pour une prise en charge. Il a indiqué que certains commerçants ne respectent pas les critères et conditions de conservation, la chaîne du froid, ainsi que l'hygiène sanitaire. Il a souligné que la DSP participe au même titre que les bureaux d'hygiène au niveau de l'ensemble des communes d'Alger, lesquelles sont également composées d'éléments des directions du commerce et de l'agriculture, de médecins et de vétérinaires, en vue d'intensifier le contrôle de la qualité des repas et des aliments et de s'enquérir du respect des mesures sanitaires, et ce, par souci de préservation de la santé du citoyen tout au long de l'année, notamment pendant la saison estivale. A cet égard, il a évoqué les campagnes de sensibilisation, organisées par le ministère de la Santé, en coordination avec les autres secteurs dans les espaces publics et les instituts universitaires, en vue de sensibiliser aux risques d' intoxication et de mettre en exergue l'importance de la «sûreté sanitaire des aliments».