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«L'économie avance sur une voie étroite»
Le FMI avertit sur les conséquences «considérables» des choix des autorités algériennes
Publié dans El Watan le 18 - 07 - 2018

Selon les estimations du FMI, le financement monétaire ou planche à billets pourrait, d'ici la fin 2018, représenter l'équivalent de 23% du PIB de 2017.
Le Fonds monétaire international (FMI) réitère ses mises en garde quant aux conséquences lourdes qu'aura, à moyen terme, la politique économique adoptée par les autorités algériennes consistant en l'application des mesures de recours à la planche à billets et de durcissement des opérations d'importation.
Une économie qui «avance sur une voie étroite», estime le FMI dans son dernier rapport résultant des consultations de 2018 sur l'Algérie. «Cette approche pourrait certes offrir un répit à l'économie à court terme, mais également faire peser des risques considérables sur les perspectives économiques...
Elle aura comme conséquence probable d'exacerber les déséquilibres budgétaires et extérieurs, d'alimenter l'inflation, d'accélérer la diminution des réserves de change, d'aggraver les risques pour la stabilité financière et, en fin de compte, de ralentir la croissance», alerte le FMI.
«Les nouvelles politiques risquent de réduire la résilience de l'économie face aux chocs externes (nouvelle baisse des cours du pétrole par exemple) ou internes (des dépenses budgétaires plus élevées que planifiées, ou des passifs conditionnels)», note le document livré hier.
«En dépit d'un assainissement considérable des finances publiques en 2017, les déficits budgétaires et courants demeurent élevés», indique le FMI, en rappelant que la croissance du PIB réel a fortement ralenti, et ce, en raison d'une contraction de la production d'hydrocarbures, même si la croissance du secteur hors hydrocarbures est restée stable.
Selon les estimations du FMI, le financement monétaire ou la planche à billets pourrait, d'ici la fin 2018, représenter l'équivalent de 23% du PIB de 2017. «La Banque centrale devrait éponger suffisamment de la liquidité déjà injectée par les activités de financement monétaire et se tenir prête à durcir la politique monétaire en cas d'apparition de tensions inflationnistes.
Si le choix est fait de continuer de financer le déficit par le financement monétaire, il convient de mettre en place des dispositifs robustes, notamment en plafonnant strictement les quantités et la durée du financement monétaire (moins des cinq années prévues) et en lui appliquant les taux du marché», conseille le FMI, en précisant que quel que soit le policy-mix retenu, il convient de mettre en œuvre des réformes structurelles essentielles dans les meilleurs délais pour encourager une économie plus diversifiée et tirée par le secteur privé, ainsi que le renforcement du cadre de fonctionnement des politiques économiques.
Si le taux de croissance arrive à se maintenir à 3% cette année, après un taux douloureux de 1,6% en 2017, il reste tout de même fragile car non soutenu par un développement économique issu du secteur privé.
«Bien que la BA ait versé des dividendes considérables (4,9% du PIB) qui ont contribué à ramener le déficit global de 13,5% à 8,8% du PIB, l'Etat a éprouvé des difficultés de financement à la suite de l'épuisement, en début d'année, de l'épargne placée dans le Fonds de régulation des recettes (FRR), et a accumulé des arriérés de paiement domestiques.
Depuis novembre, il recourt à l'emprunt direct de la Banque centrale pour financer son déficit. Les autorités ont également recouru à ce type d'emprunt pour racheter des créances d'entreprises publiques et financer le Fonds national d'investissement (FNI) à hauteur de 8,6% du PIB.»
Une tension inflationniste accrue
Selon le FMI, la stratégie adoptée risque d'exacerber encore les déséquilibres macroéconomiques, voire les tensions sociales. Si «les autorités demandent de façon répétée des injections de liquidités, la capacité de la BA à maîtriser les conditions monétaires et à assurer la stabilité des prix s'en trouvera compromise et son bilan en sera affaibli». De même que les barrières à l'importation contribueraient à alimenter les pressions inflationnistes. «Les injections de liquidités alimenteront la demande d'importations.
La réponse à cette demande dépendra de l'efficacité des nouvelles barrières commerciales, mais les tensions qui ne pourront être apaisées via la balance des paiements (ce qui entraînerait une baisse encore plus importante des réserves de change) viendront alimenter d'avantage l'inflation», avertit encore le FMI, en notant que les tensions exercées sur le taux de change augmenteront et la probabilité d'assister à une dépréciation marquée du taux de change intensifierait la demande de devises sur le marché parallèle, ce qui encouragerait encore la recherche de rente et les tensions aboutiront à une correction désordonnée du taux de change. Surtout que les liquidités profiteront à la consommation et non à l'investissement.
Des marges de manœuvre restent possibles en dépit des risques que représente la situation actuelle. «Les réserves de change ont diminué de 17 milliards de dollars pour s'établir à 96 milliards de dollars (en mai dernier), mais elles restent confortables puisqu'elles représentent 19 mois d'importations et plus de 400% de l'indice d'évaluation de l'adéquation des réserves utilisées par le FMI.
De plus, la dette extérieure reste négligeable : 2,4% du PIB.» Le Fonds estime que «l'assainissement des finances publiques devrait reprendre en 2018 et se poursuivre à moyen terme.
Il reste possible de réduire le déficit budgétaire cette année tout en apurant les arriérés domestiques... L'assainissement devrait poursuivre les objectifs suivant : mobiliser davantage de recettes hors hydrocarbures en élargissant l'assiette fiscale, abaisser progressivement les dépenses courantes en pourcentage du PIB et réduire les coûts de l'investissement».
Le FMI préconise aussi le recours à une grande variété de financements, à l'exclusion de l'emprunt direct auprès de la BA. Le recours accru au partenariat public-privé et la cession d'actifs de l'Etat sont des possibilités de financement s'ils sont menés avec prudence et dans un souci de transparence.
Un assouplissement de la règle 51/49% pour les IDE, le recours à l'emprunt extérieur, l'émission nationale ou internationale de sukuk sont, selon le FMI, les voies d'un financement qui grossirait les réserves de change et limiterait les effets d'éviction. L'institution de Bretton Woods conseille aussi une dépréciation progressive du taux de change et une politique monétaire indépendante visant à maîtriser les tensions inflationnistes et éliminer le marché des changes parallèle.
«Des réformes de fond s'imposent en agissant sur plusieurs fronts», estime le FMI, en mettant l'accent sur le renforcement de la gouvernance, la transparence et la réduction des formalités administratives. «Des indicateurs récents font apparaître un manque de transparence. L'Algérie est l'un des pays qui publient le moins d'informations budgétaires», note l'institution de Bretton woods.


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