Lors d'une conférence de presse animée dimanche dernier au siège de la sécurité routière de la Gendarmerie nationale à Berrouaghia, le commandant du groupement, en l'occurrence le lieutenant-colonel Othmani Abdelhafidh, et le commandant Zir Bachir n'ont pas caché leur inquiétude au sujet des crimes et délits nouveaux qui ont surgi au niveau des faubourgs agricoles de la région de Médéa, alors que ces fléaux ne concernaient autrefois que les grandes agglomérations et centres urbains. Il s'agit du trafic de drogue, psychotropes et boissons alcoolisées, de vols de voitures et falsification des cartes grises, d'agressions, de détention d'armes prohibées, etc.Les chiffres communiqués à cet effet sont éloquents. On note ainsi 1416 affaires traitées pour l'année 2008, contre 1277 pour l'année 2007, soit une augmentation de 139 cas. Les brigades de la gendarmerie ont saisi pendant l'année 2008 12,253 kg de drogue contre 2,351 kg en 2007 et ont appréhendé à cet effet 42 personnes impliquées, en plus du démantèlement d'un réseau de trafiquants à Ksar El Boukhari, contre 28 personnes accusées en 2007. En 2008, les brigades de recherche ont pu coincer 7 personnes pour trafic de fausse monnaie et 14 autres impliquées dans des vols de voitures. 1313 personnes accusées de délit de fuite ont été interpellées. Au volet de la circulation routière, la même source a précisé que les accidents enregistrés au courant de l'année 2008 restent essentiellement de la responsabilité des conducteurs, pour non-respect du code de la route. Les causes principales sont l'excès de vitesse, le dépassement dans les virages dangereux, etc. Pour 2008, on enregistre ainsi 810 accidents de la circulation en dehors des centres urbains, causant 1497 blessés et 83 décès. De surcroît, les différentes brigades de la gendarmerie ont dressé 129 536 contraventions concernant les infractions au code de la route et ont retiré 4939 permis de conduire en 2008 contre 670 permis en 2007. A l'issue de cette présentation de statistiques, le premier responsable du groupement a fait appel aux chercheurs et aux universitaires pour qu'ils s'intéressent davantage à ces fléaux sociaux.