L e duel qui oppose les diplômés en télécommunication face à Algérie Télécom est loin d'être fini. Depuis 2016, soit deux années plus tard, leur cauchemar continue. Le point de litige : une promesse de recrutement qui n'a jamais vu le jour. «Nous étions nourris par l'espoir d'être recrutés directement le jour où on obtiendrait notre diplôme. Nos supérieurs hiérarchiques nous l'on affirmé. Aujourd'hui, on regrette d'avoir signé nos contrats et d'y avoir cru», confie Hichem, TS en télécommunication. Dans l'espoir de régler le problème, une cinquantaine de techniciens supérieurs en télécommunication se sont déplacés dimanche dernier à Alger pour y tenir un sit-in en face du siège de la société Algérie Télécom. «Le choix de venir à Alger s'est imposé à nous. Car dans nos villes respectives, nous n'avons pas trouvé une oreille attentive. Personne ne voulait nous recevoir», confient les techniciens. Leur revendication première : être recrutés dans les plus brefs délais. «Durant la période d'apprentissage, nous étions obligés de travailler dans des conditions relativement dures. Nous cumulions les heures supplémentaires, allant jusqu'à 23h. Nous étions sur le qui-vive même durant les jours fériés. Tout ce travail n'était même pas récompensé d'un salaire durant la première année. Durant la deuxième, nous touchions 9000 DA/mois et la dernière année, on nous a augmenté à 14 000 DA», raconte Laïd, l'un des techniciens. Ce dernier poursuit : «Quand nous avons réclamé, on nous a dit que c'était le prix à payer pour être recrutés à la fin du stage. Aujourd'hui, nous avons obtenu nos diplômes et terminé nos stages, mais malheureusement nous sommes toujours au chômage.» Aujourd'hui, les diplômés, venus de toutes les wilayas, souhaitent que la direction générale d'Algérie Télécom trouve une solution pour que ses anciens éléments puissent commencer leurs carrières, que ce soit dans les entreprises étatiques ou privées.