Arguant du fait que la chaussée est impraticable à cause des travaux de bitumage qui touchent les grandes artères de Biskra, les contraignant, par conséquent, à faire de larges détours pour mener à destination leurs clients ou bien cesser carrément leur activité, quelques chauffeurs de taxis urbains ont décidé, d'une façon complètement unilatérale, de relever leurs tarifs à partir de mercredi dernier. Ainsi, la course ordinaire de 50 DA est passée à 70 DA, tandis que pour se rendre de Haï El Amel (1000 logements) à El Alia ou du centre-ville vers la cité des Courses, il faut débourser désormais 100 DA. Selon un chauffeur qui se dit « extenué » par ces conditions de travail et qui adhère à cette décision d'appliquer une nouvelle tarification sans l'aval de la direction des transports, cette augmentation est motivée par l'usure accélérée des véhicules, causée par la chaussée fortement dégradée et les factures de maintenance de leur outil de travail, de plus en plus élevées, et par une baisse drastique de leurs revenus imputée à « la prolifération des taxis clandestins, lesquels ne payent ni impôts, ni licence d'exploitation, ni droits de stationnement, et qui travaillent au vu et au su de tous, sans jamais être inquiétés », précise notre interlocuteur.