L'ex-maire de Sidi Bel Abbès, mis en examen et placé en détention provisoire mardi à Telagh, a été victime d'un malaise et transféré hier à l'hôpital, selon ses proches. Mis en cause dans l'affaire du parc d'attractions de la ville de Sidi Bel Abbès, l'ex-maire (mandat 2012-2017) ainsi que le conservateur foncier de la wilaya et un notaire ont été écroués par le magistrat instructeur près le tribunal de Telagh pour «dilapidation», «abus de fonction» et «falsification». Selon Me Chaïb, l'avocat de l'ex-maire, un appel de mise en liberté a été interjeté auprès de la chambre d'accusation du tribunal. Aussi, un ancien sénateur et un autre ex-maire (mandat 2007-2012) ont été entendus et placés sous contrôle judiciaire. Le magistrat a auditionné mercredi trois autres personnes convoquées dans le cadre de cette affaire, selon l'un des avocats de la défense. Il s'agit, précise-t-il, d'un fonctionnaire communal, de l'ex-chef de service de l'urbanisme et d'un ancien maire (mandat 2002-2007) de l'APC de Sidi Bel Abbès. Ils ont été auditionnés afin de compléter le dossier de l'instruction judiciaire et démêler ainsi l'écheveau d'une affaire qui a défrayé la chronique locale ces derniers mois. On retrouve ainsi mêlés à l'affaire de la cession du parc d'attractions trois anciens maires de la ville de Sidi Bel Abbès, tous d'obédience FLN, ayant exercé leurs fonctions durant les trois derniers mandats, de 2002 à 2017. L'ensemble des personnes convoquées par le juge faisaient l'objet d'une enquête diligentée, début 2018, par les services de sécurité suite à une plainte déposée par l'actuel exécutif communal. Tout a commencé avec la concession en 2005 d'un parc d'attractions de 8 hectares à un particulier, puis sa cession, fin 2017, au profit de la même personne pour le montant de 4 milliards de centimes, soit 500 DA le mètres carré. Selon des avocats du barreau de Sidi Bel Abbès, contactés hier, l'affaire du parc d'attractions a la particularité d'avoir connu un long et complexe cheminement juridico-administratif, et ce, depuis 2005. L'affaire a, en effet, été examinée et jugée par le tribunal administratif de Sidi Bel Abbès et le Conseil d'Etat avant d'être introduite au pénal.