Initialement placées sous la houlette des Sociétés publiques de gestion immobilière (SGI), les zones industrielles en Algérie peuvent être confiées au privé. C'est ce qu'a laissé entendre, hier, Abdelhamid Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement, en marge de sa visite d'inspection et de travail dans les zones industrielles de Oued Smar et de Rouiba qui s'étalent sur une superficie de 1200 hectares. « Nous avons reçu des demandes venant des quatre coins de l'Algérie concernant la gestion de ces zones. Nous sommes en train d'étudier la possibilité de les confier en concession au privé », a-t-il ajouté, en donnant l'exemple d'une zone industrielle située à Blida donnée en concession à un opérateur privé dans le cadre des missions de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref), dirigée par Mme Mokraoui. « C'est une bonne expérience », a encore commenté M. Temmar. Lors de sa visite, le représentant du gouvernement a eu à « découvrir » l'état catastrophique du réseau routier à l'intérieur des zones industrielles en question. Routes défoncées et boueuses, nids-de-poule, immenses cloaques et décharges publiques constituent l'envers du décor. Les chutes de pluie d'hier ont mis à nu l'état du réseau routier. Il faut dire que même les voitures de la délégation ministérielle avaient des difficultés à circuler. Les opérateurs économiques, pour leur part, n'ont pas manqué d'adresser au ministre leurs vives préoccupations. M. Temmar a indiqué que les travaux de réhabilitation des routes et d'assainissement seront lancés en février prochain, non sans appeler « à une formule de coordination permanente entre les opérateurs économiques, les walis et les sociétés de gestion immobilière » pour la réhabilitation de ces zones. Interrogé sur « le sort » des décrets d'application de l'ordonnance 04-08 du 1er septembre 2008 fixant les conditions et modalités de concession des terrains relevant du domaine privé de l'Etat destinés à la réalisation de projets d'investissement, le ministre s'est contenté de dire que les textes en question sont en cours d'élaboration, sans pour autant avancer une date précise pour leur finalisation.